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6 choses à savoir sur la colère

Woman fighting
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Se fâcher est une chose, se fâcher souvent en est une autre. Les psychologues considèrent la colère comme une soupape qui cache d’autres émotions comme la peur, la tristesse, l’anxiété. On se sent mal, on est coincé, on n’a pas de solution à un problème, alors on éclate. Est-ce utile ou nocif?

1. La colère, c’est quoi?

C’est une explosion, un orage, une tempête qui surgit parce qu’on ressent des émotions trop vives. Quelqu’un vous coupe pendant que vous roulez, vous ­explosez. Ce n’est pas tant parce que l’automobiliste est con, mais plutôt parce que, pendant quelques millisecondes, vous avez eu peur, il y avait risque d’accident. En ­réalité, la colère est une réaction de défense: tu approches de mon territoire, tu me mets en danger, j’explose pour t’éloigner.

2. Des aspects positifs.

Même si la colère nous semble instantanée, elle est le résultat d’une accumulation. Si on exprimait au jour le jour ce qu’on ­ressent, on resterait zen. Malgré tout, comme on ne peut pas dire tout le temps nos sentiments les plus ­profonds, se fâcher permet de faire passer le message: «ça ­suffit!» ­Autre bénéfice de la colère, au ­moment où elle survient, on a la sensation de reprendre le contrôle d’une situation, on ­retrouve un sentiment de sécurité.

3. Des aspects négatifs.

Mais se fâcher est parfois nuisible. Une colère fatigue celui qui la fait et celui qui la reçoit. Elle peut laisser des séquelles et même défaire une amitié parce qu’on ­approche moins d’une personne qui se choque pour rien. Il faut ­savoir également qu’on se trompe aisément de cible: il est plus facile de se mettre en colère contre une personne de notre intimité. En plus, se fâcher, c’est entrer dans l’exigence: «je veux ceci parce que je le veux». Dans ces moments, on tient compte de notre réalité, mais on oublie celle de l’autre.

4. Les colériques.

L’ennui est que certaines personnes (est-ce leur tempérament ou leur passé?) ont tendance à se ­fâcher souvent. Ces personnes peuvent avoir du succès dans certains aspects de leur vie, mais elles continuent de ressentir l’impression de ne pas être «assez bien», d’où cette tendance à exploser. La colère anesthésie des souffrances psychologiques et physiques en sécrétant certaines hormones: elle engourdit. Elle sert aussi à installer une ­distance entre soi et les autres: on ne m’approchera pas trop si j’éclate! Les colériques sont peut-être ­déprimés ou solitaires.

5. Des outils pour se calmer.

Une chose est sûre, quand on est soupe au lait, il est avantageux d’apprendre à détecter sa colère avant qu’elle éclate. On peut d’abord penser aux signes physiques: sensation de chaleur et respiration courte sont des alertes. En portant attention à son souffle, lentement, on retrouve son calme. Si on peut reculer et se demander très vite: «Qu’est-ce qui se cache derrière ma colère? Est-ce de la tristesse, de la peur? Quel est mon besoin insatisfait?», on pourra s’apaiser. Le psychologue Yannick Mailloux suggérait de compter à reculons: un million trois cent mille vingt-deux, un million trois cent mille vingt et un... Très bon pour prendre de la distance. À long terme, méditer, danser, chanter, dessiner, pratiquer certains sports peut canaliser nos emportements. Évidemment, les vrais ­colériques gagneront à mener une enquête en profondeur sur eux-mêmes. En somme, il faut en faire quelque chose pour orienter ­créativement cette énergie.

6. Et comme groupe social?

Nous serions consensuels, selon les auteurs du livre Le code Québec: «Pas de chicane dans la cabane» serait un de nos modus operandi. Même quand il est question de rage au volant, les Québécois seraient moins tentés que les autres Canadiens de se ­fâcher, selon un sondage mené par autoTRADER en 2015. Si vous vous reconnaissez comme étant trop consensuel, rappelez-vous que ce n’est pas une bonne idée de réprimer ce qu’on ressent par crainte de faire des vagues. Comme toute émotion, la colère a droit de cité dans notre vie. Ne dit-on pas: «Après l’orage vient le beau temps»?

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