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Un prêtre célébrera le mariage de sa grand-mère

La dame de 82 ans est tombée amoureuse d’un homme de 80 ans en février dernier

André Vincent, 80 ans, et Bernadette Deschênes, 82 ans, se marieront le 17 décembre. Le prêtre qui célébrera leur union est le petit-fils de Mme Deschênes, le père­­ Francis Gadoury, âgé de 37 ans.
Photo éliane thibault André Vincent, 80 ans, et Bernadette Deschênes, 82 ans, se marieront le 17 décembre. Le prêtre qui célébrera leur union est le petit-fils de Mme Deschênes, le père­­ Francis Gadoury, âgé de 37 ans.

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Un prêtre de l’Estrie âgé de 37 ans se considère privilégié de pouvoir célébrer le mariage de sa grand-mère de 82 ans avec le nouvel homme de sa vie.

Bernadette Deschênes est très croyante, mais elle n’aurait jamais cru qu’un jour son petit-fils, le père Francis Gadoury, présiderait son mariage.

La dame de 82 ans est tombée en amour au mois de février avec André Vincent, et les deux tourtereaux ont décidé de se marier le 17 décembre à l’église de St-Louis-de-Gonzague.

«Qui peut dire: “Je suis prêtre et j’ai marié ma grand-mère?” Nous sommes une famille particulière, très proche les uns des autres. C’est une femme incroyable!» a confié le père Francis Gadoury, ajoutant que la dame a assisté à son ordination en 2008 à Québec devant 20 000 personnes.

Quand il parle de sa «mamie», Bernadette Deschênes, les yeux du père Francis Gadoury s’illuminent. Celle qu’il qualifie de «force de la nature» voulait le grand mariage qu’elle n’avait pu se permettre avec son premier époux, en 1957.

«L’amour existe encore. Depuis qu’on se connaît, on n’a pas eu une parcelle de chicane. On se regarde et on part à rire», relate Mme Deschênes en lançant un clin d’œil complice à son futur époux.

Très rare

Difficile de savoir si, au Québec, d’autres mariages ont été célébrés par un petit-fils auprès d’un grand-parent. Les mariages présidés pour des frères, des sœurs ou des cousins sont toutefois beaucoup plus fréquents.

«Ce n’est pas impossible que ce soit arrivé, mais si c’est arrivé, c’est très très rare», mentionne Germain Tremblay, adjoint au secrétaire général à l’Assemblée des évêques catholiques du Québec.

Le père Gadoury estime que de célébrer une cérémonie devant sa propre famille demande un travail tout aussi rigoureux qu’à l’habitude.

«Je ne peux pas faire comme si c’était un mariage ordinaire. C’est à Bernadette et André que je m’adresse», explique-t-il.

Un passé inspirant

Pour préparer cette célébration, le père Gadoury compte s’inspirer de la force et de la détermination qu’a démontrées sa grand-mère au fil des années. La dame, qui a notamment survécu à la tuberculose à l’adolescence, perdu l’un de ses fils et son ancien époux dans des circonstances tragiques, est dotée selon lui d’un caractère hors du commun.

«Il y a eu des histoires pas faciles, mais elle n’a pas fait vivre ça à personne. Elle est toujours restée positive et joyeuse», relate le prêtre.

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