Si Price décidait de participer aux JO

Le propriétaire des Capitals de Washington, Ted Leonsis, s’est prononcé. Si Alex Ovechkin lui demande de rejoindre l’équipe olympique de la Russie, il lui accordera le feu vert.

«Il a fait beaucoup pour notre organisation et il serait tout à faire normal qu’on lui permette d’aller aux Jeux olympiques de 2018 en Corée du Sud.»

Ou bien le propriétaire des Capitals sait des choses qu’on ignore. Peut-être que les propriétaires ont décidé de ne pas s’objecter à la participation des joueurs aux JO, mais pour l’instant, ils veulent imposer de la pression sur les membres de l’Association des joueurs dans l’espoir d’obtenir de nouvelles conditions relativement à la présente convention collective?

Parce que la position prise par Ted Leonsis n’a pas de sens si jamais la Ligue nationale met fin à son association avec la Fédération internationale de hockey sur glace et le Comité international olympique relativement à la participation des joueurs de la LNH au tournoi olympique.

Je veux bien croire qu’Ovechkin a fait beaucoup pour les Capitals, mais Leonsis l’a récompensé avec un contrat de près de 130 millions $. Mais là n’est pas le problème.

Supposons qu’Evgeny Kuznetsov est choisi par les Russes pour jouer en Corée du Sud. Supposons que Dmitry Orlov lui aussi est de la sélection russe. Que fera Leonsis? Comment peut-il leur dire non, s’ils veulent représenter leur pays au plus prestigieux tournoi de hockey du monde?

Uhe équipe de la Ligue américaine

Peut-il refuser à Andre Burakovsky, Nicklas Backstrom ou Marcus Johansson de jouer pour la Suède, ou John Carlson pour les États-Unis?

Les Capitals deviendraient une équipe de la Ligue américaine pendant les deux semaines et demie du tournoi olympique. Accorderaient-ils une réduction aux détenteurs d’abonnements saisonniers? Et le public paierait-il les billets aux prix réguliers? Et quelles seraient les conséquences sur les résultats de l’équipe et sur la perspective de rater les séries éliminatoires?

Comment réagirait Geoff Molson si Carey Price et Shea Weber lui disaient qu’ils quittent le pays pour trois semaines en février 2018 pour participer aux Jeux? Comment réagirait-il si Alexander Radulov, choisi par les Russes, prenait la direction de la Corée du Sud? Les détenteurs d’abonnements saisonniers auraient-ils droit à une réduction sur le contrat annuel? Parce que pendant les trois semaines sans Price, Weber, Radulov et Galchenyuk, le Canadien disputerait alors neuf à dix matchs.

Quand Leonsis insiste pour dire qu’il tenait à ce qu’Ovechkin ne se fasse pas de soucis au sujet des Jeux olympiques, il faut bien comprendre qu’on ne prend pas une telle décision ou encore on n’émet pas un tel commentaire sans savoir quels sont les plans de Gary Bettman et des propriétaires.

Gare aux Blue Jackets

Pour l’instant, Geoff Molson peut se réjouir de la confiance que les propriétaires lui ont témoignée la semaine dernière en lui confiant un poste au sein de l’influent Bureau des gouverneurs et, surtout, il peut apprécier les performances de son organisation depuis le début de la saison.

Le Canadien occupe toujours le premier rang au classement des forces, mais les Blue Jackets de Columbus leur soufflent dans le cou. Comment expliquer cette explosion en attaque alors que, supposément, le Tricolore avait deux postes importants à combler à la position de centre?

Il est encore trop tôt pour sauter aux conclusions. Mais il reste que lors des deux derniers matchs, le Canadien a été impressionnant. Étonnant. Il a exploité sa plus belle qualité, la rapidité, pour écarter la compétition.

Pourra-t-il maintenir le rythme ?

Entre-temps, les Blue Jackets occupent maintenant le deuxième rang et, à noter, l’impressionnant bilan des Flames de Calgary, l’équipe qui a récolté le plus grand nombre de victoires depuis la mi-novembre.

Notre classement des forces n’inclut pas les huit matchs disputés hier dans la Ligue nationale.