Les 12 meilleurs essais de l’année selon moi
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La poésie de Gaston Miron
On n’en finit plus de découvrir ce pilier de nos lettres modernes, qui s’est imposé comme poète national. À l’aube de la Révolution tranquille, alors que notre littérature commence à naître, la figure de Gaston Miron émerge parmi d’autres. Celui qui se définit avant tout comme un homme de parole est au cœur de l’action, de tous les combats, dont celui de la langue. Gaston Miron, c’est notre José Marti.
Un exemple d’intégration
Si nous avions besoin de nous prouver quelque chose en matière d’intégration, c’est bien ce bel exemple de réussite. Akos est arrivé de sa Hongrie natale à l’âge de 11 ans, en compagnie de sa famille. Il prendra le parti de la culture québécoise et militera pour l’indépendance du Québec. Ce récit teinté d’humour devrait être lu par tous les députés.
À l’ère de la surveillance
Big Brother est arrivé, il vit parmi nous, avec ses caméras de surveillance, ses drones, ses satellites et ses algorithmes qu’il a installés partout, aussi bien dans notre environnement physique que sur la grande toile. Plus rien ne lui échappe, de nos communications, de nos déplacements, mais aussi de nos intentions. Nous sommes tous suspects et tous soupçonnés.
Hommage à un grand
Sept ans déjà qu’il nous a quittés et ses réflexions tonitruantes nous manquent terriblement, tout comme celles de son mentor, Michel Chartrand. Ce livre hommage fourmille d’anecdotes, certaines tristes, d’autres amusantes, et de témoignages émouvants. Falardeau était cette jonction entre la culture dite savante et la culture dite populaire qui permet aux vraies révolutions de triompher.
L’histoire du Québec
On sait peu de choses de l’histoire du Québec entre 1760 et 1805. Pourtant, c’est pendant cette période noire que se dessine ce qui sera le nouveau visage du Québec et du Canada, alors que les vainqueurs britanniques s’emparent de tous les leviers de notre vie économique, sociale et culturelle. Nous deviendrons des vaincus, sans ressources. Un livre essentiel, qui explique l’état actuel des choses.
La douleur des vaincus
Le destin insolite de deux personnages historiques méconnus, qui refusent d’être conquis et qui partent vers la Louisiane demeurée française plutôt que de se rendre aux Anglais. Les relations entre Amérindiens et Francos-Canadiens formeront le dernier rempart contre l’envahissement britannique.
Artiste peintre
Parmi le clan Ferron, Marcelle, la peintre signataire du manifeste Refus global, est certainement la plus lumineuse. Dans cette correspondance croisée, où la parole s’exprime librement, on assiste à la levée des tabous qui assombrissaient la société québécoise, un peu avant la Révolution tranquille. Et Marcelle, par sa peinture, y a contribué largement, au prix de son confort et de sa liberté.
Sur la route
Un road trip exceptionnel sur les routes de l’Amérique. Après avoir lu ce petit bijou de livre, vous ne verrez plus le fleuve Saint-Laurent de la même façon ni la campagne québécoise. La terre et l’eau sont en péril, nous dit l’anthropologue. Notre sol et sous-sol tout comme notre eau sont entre les mains de ceux qui ne pensent qu’à s’enrichir à nos dépens. Un doux cri du cœur qui interpelle notre sens des responsabilités.
Lutte pour la liberté
À mi-chemin entre le roman et le récit historique, c’est certainement le livre qui m’a le plus bousculé et appris. Jusqu’où peut aller l’engagement envers la justice et la liberté? Un jeune militant pour la libération de l’Algérie, d’origine française, sera sauvagement torturé puis guillotiné. C’est aussi une tragique histoire d’amour entre un homme et une femme, merveilleusement racontée.
Musique engagée
L’auteur a suivi Manu Chao, le chanteur engagé, dans toutes ses pérégrinations et spectacles à travers le monde, mais surtout en Amérique latine. De la Mano Negra, qui donna naissance plus ou moins à l’appellation «Musique du monde» et auquel notre Jean Leloup national s’est frotté, au groupe Radio Bemba, Manu Chao ne cesse de surprendre et d’innover.
Droit au bonheur
À l’aube de la nouvelle année, pourquoi ne pas se plonger dans un livre qui plaide pour le droit au bonheur et au plaisir, au même titre que le droit au travail et à la dignité. Alors qu’une certaine gauche semble incapable de se défaire de l’image d’une rectitude politique austère et rigide, les auteurs rappellent que révolution et socialisme peuvent rimer avec plaisir et joie de vivre.
Sur le projet indépendantiste
Nous sommes un peuple qui ne veut surtout pas déranger, écrit Livernois. On ne veut rien bousculer et on est fier que notre révolution ait été tranquille. Livernois affirme que le projet indépendantiste doit être jumelé à un projet social, s’il veut attirer le vote des jeunes.