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«Chill out», version 2017

Malgré plusieurs embûches, le Tricolore flirte toujours avec le sommet de l’Association de l’Est

«Chill out», version 2017
Photo AFP

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En septembre 2010, Carey Price avait fait une sortie mémorable en appelant les partisans au calme. «Chill out», leur avait-il dit après une contre-performance au cours de laquelle il avait été hué. Dans les heures suivant la dégelée de 7 à 1 subie au Minnesota jeudi, le gardien du Canadien aurait pu y aller d’une déclaration similaire.

«Price n’est plus le même depuis le regard qu’il a jeté à Michel Therrien lors de la visite des Sharks», «Le rendement de Price est inquiétant», «Price nous cache quelque chose». Des affirmations visibles, en grand nombre, sur les réseaux sociaux.

Et si Price, comme il l’a mentionné à des collègues jeudi au Minnesota, était simplement fatigué? À l’instar de ses coéquipiers, d’ailleurs.

Il ne faudrait pas oublier que le Tricolore, en l’espace de 20 jours, a disputé 10 rencontres, dont neuf sur des patinoires adverses.

Il a trouvé le moyen de récolter 12 points sur une possibilité de 20 (5-3-2).

De plus, cinq semaines se sont écoulées depuis ce fameux match face aux Sharks où Price a été retiré. Or, lors de ces cinq semaines, le Canadien a disputé cinq séquences de deux matchs en autant de soirs. Séquences au cours desquelles il a ­maintenu un dossier de 5-4-1.

Oui, Price a accordé au moins quatre buts dans quatre de ses six derniers départs. Mais les périodes creuses sont inévitables au cours d’un calendrier de 82 matchs.

Pas un souci pour Therrien

D’ailleurs, comme en faisaient mention un texte et un tableau parus dans l’édition de mercredi, l’homme masqué d’Anahim Lake n’en est pas à ses premiers élans de générosité.

En 2014-2015, campagne où il a remporté les trophées Hart et Vézina, il avait accordé quatre buts et plus à 11 reprises. Cela n’a pas empêché les Montréalais de terminer au sommet de la section ­Atlantique avec 110 points.

L’hiver précédent, il avait connu 15 soirées du genre. Encore une fois, le Canadien avait atteint le plateau des 100 points, atteignant par la suite la finale de l’Association de l’Est.

Pas surprenant que Therrien ait affirmé, après la défaite face au Wild, que la tenue récente de son homme de confiance était le moindre de ses soucis.

Toujours près du sommet

Et le plus beau dans la situation actuelle, c’est que la troupe de Michel Therrien flirte toujours avec le sommet de son association, malgré l’absence de deux éléments très importants: Alex Galchenyuk et ­Andreï Markov. Absences auxquelles s’ajoutent celles de David Desharnais, ­Andrew Shaw, Brendan Gallagher et Greg Pateryn.

Depuis la blessure subie par Galchenyuk, premier soldat à tomber au combat, le ­Canadien a amassé 22 points sur 36 (9-5-4), ce qui lui confère une avance de neuf points – avec deux matchs en main – sur les Bruins et le deuxième rang de la section Atlantique.

Profondeur déficiente en défense

D’ailleurs, l’annonce des renvois de ­Nikita Scherbak et Bobby Farnham à St. John’s laisse présager que le retour de Galchenyuk est imminent.

Espérons que celui de Markov ne tardera pas. Les joueurs de soutien ont tenu le fort de brillante façon en attaque. Mais l’absence du vétéran fait rendre compte du manque de profondeur du Tricolore à la ligne bleue.

Le plus bel indice en est la moyenne de buts alloués par le Canadien, gonflée de 2,19 à 3,25 en son absence. Une statistique qui parle d’elle-même.

 

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