Carnage à Radisson
Des chasseurs de la Montérégie ont assisté à un massacre de caribous
Campeau

Trois chasseurs de la Montérégie ont assisté à une scène ahurissante au retour de leur dernière excursion de chasse au caribou dans le Nord québécois.
Gaétan Leblanc et ses deux copains, Fernand Carrière et Raymond Bolduc, se souviendront longtemps de leur aventure.
Sur le chemin de retour vers Radisson où ils entendaient célébrer la récolte des six bêtes auxquelles ils avaient droit, ils sont tombés sur pas un, mais deux actes de braconnage.
«D’abord, sur la route de la pourvoirie, nous avons vu un couple à bord d’un véhicule qui était stationné de façon perpendiculaire à la route», raconte M. Leblanc.
«Une dame, armée d’une carabine de calibre .22, tirait sur une bande de caribous qui passaient à proximité.»
Il est interdit de chasser le caribou à l’aide d’une carabine de calibre .22. Le règlement interdit également de chasser à moins de deux kilomètres de la route, dans la région de Chisasibi.
Étonné de voir ce qui se déroulait sous ses yeux, M. Leblanc a pris la scène sur pellicule.
Spectacle effroyable
Les trois comparses étaient loin de se douter qu’ils allaient assister à pire, quelques kilomètres plus loin.
C’est une véritable scène d’horreur qui s’est alors offerte à eux.
«Deux personnes venaient de faire un véritable carnage», poursuit M. Leblanc.
«C’était digne d’un film d’horreur. Ils venaient de tuer autour de 80 caribous. Après les avoir éviscérés, ils étaient en train de les entasser dans des remorques de type U-Haul attelées à leurs camionnettes.»
Rendus à Radisson, les trois hommes ont raconté leur histoire à des guides et à d’autres chasseurs.
«Ils étaient au courant de la situation, se rappelle M. Leblanc. Selon eux, les auteurs du massacre étaient des chasseurs de la région de Sept-Îles. Mais par peur de représailles, ils n’ont pas voulu s’identifier...»
À la suite de cette mésaventure, M. Leblanc est en beau fusil, c’est le moins qu’on puisse dire.
«Je ne trouve pas ça correct du tout», dit-il.
«Des chasseurs comme nous parcourent 1500 kilomètres pour se rendre à Radisson. Ça nous coûte 500 $ en essence, 1450 $ pour l’achat de nos deux permis et 900 $ pour nos autres dépenses.
«De plus, nous respectons les règlements en ne chassant pas du bord de la route et en récoltant seulement les bêtes auxquelles nous avons droit.
«C’est choquant de voir que de telles choses se produisent...»
Rappelons que cette histoire survient peu de temps après l’annonce du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, de fermer la chasse sportive au caribou migrateur en 2018, et ce, pour une durée indéterminée, à cause d’une diminution exceptionnelle de bêtes dans le cheptel.
Le Journal a fait état par le passé de deux situations où des Innus de Maliotenam, près de Sept-Îles, avaient tué 42 caribous une année et 29 l’hiver suivant.
De tout pour tous
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