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La pièce maîtresse

Les Sénateurs ont repêché le «petit» Erik Karlsson en première ronde de l’encan de 2008 et ne l’ont jamais regretté.
Les Sénateurs ont repêché le «petit» Erik Karlsson en première ronde de l’encan de 2008 et ne l’ont jamais regretté. photo AFP


Le 20 juin 2008 sera toujours une date importante dans l’histoire des Sénateurs. Le repêchage avait lieu à Ottawa et les Sénateurs repêchaient relativement tard alors qu’ils avaient le 18e choix de la première ronde.

Cette journée-là, toute l’attention était sur le Lightning qui choisissait un joueur de concession en Steven Stamkos, au premier rang. La pression était toutefois forte sur les Sénateurs pour qu’ils s’assurent que leurs nombreux partisans qui étaient dans les gradins soient comblés. C’est exactement ce qui s’est produit.

Les Ducks ont dit non

Mon collègue Alain Chainey a révélé au 98,5FM la semaine dernière que son patron de l’époque, Brian Burke, avait refusé de choisir un défenseur de 5 pi 10 po au huitième rang.

Chainey, qui était directeur du recrutement amateur chez les Ducks, avait pourtant obtenu l’unanimité de ses dépisteurs: le bon choix était Erik Karlsson.

Brian Burke a fait fi des recommandations et a décidé de reculer au repêchage. La porte était alors grande ouverte pour Pierre Dorion, directeur du recrutement chez les Sénateurs à l’époque, pour convaincre son patron Bryan Murray d’effectuer une transaction.

«J’étais convaincu que les Ducks allaient le repêcher, a souligné Dorion en entrevue au cours du week-end. J’avais toutefois peur qu’il ne soit plus disponible au 18e rang, parce qu’on a toujours une bonne idée de ce que les autres formations pensent au repêchage. Lorsque Bryan Murray a été en mesure de faire une transaction avec les Predators pour s’avancer au 15e rang, je savais qu’on allait avoir notre homme.»

Les Predators ont accepté

Il est facile de blâmer Brian Burke de ne pas avoir choisi Karlsson, mais il ne faut pas oublier que les Predators ont accepté de transiger avec Ottawa.

Le directeur général de l’équipe de Nashville, David Poile, a accepté l’offre de son homologue Bryan Murray qui lui donnait son choix de première ronde (18e rang) et son choix de troisième ronde contre son choix de première ronde.

Les Predators ont choisi un gardien, Chet Pickard (qui n’a jamais joué dans la LNH) et un défenseur, Taylor Beck (90 matchs dans la LNH), au lieu de Karlsson. Ils se sont rachetés en choisissant Roman Josi en deuxième ronde, mais on ne parle pas ici d’un joueur de concession.

Pas un choix facile

Pour Dorion, le choix de Karlsson était évident. Mais attention, ceci ne veut pas dire qu’il n’a pas été forcé de convaincre son directeur général que le défenseur suédois était le bon choix.

«Je me souviendrai toujours de la question que Bryan Murray m’a posée: “Combien d’années veux-tu travailler pour moi? Est-ce que tu es certain que tu veux repêcher un défenseur de 5 pieds 10 pouces qui pèse 159 livres?” Ma réponse fut simple. Je veux travailler longtemps et c’est le gars à prendre.»

Le temps a prouvé que c’était le bon choix. Si on regarde les statistiques des joueurs sélectionnés au repêchage de 2008, Stamkos est au premier rang avec 582 points. Au deuxième, on retrouve Karlsson avec 450 points.

Aujourd’hui, le capitaine des Sénateurs mesure six pieds et pèse 191 livres. Sa petite taille à l’époque explique évidemment pourquoi bien des formations ont levé le nez sur lui.

«On retourne à l’époque où les gros gabarits étaient encore à la mode, a souligné Dorion. Mais selon moi, je pense qu’il se ferait encore plus remarquer aujourd’hui si l’accrochage faisait encore partie de notre sport. Il est tellement dynamique que son talent lui permet de faire ce qu’il veut sur la patinoire.»

Dorion avait déjà une bonne réputation avant ce repêchage mais s’il occupe aujourd’hui le poste de directeur général des Sénateurs, c’est aussi en raison de son exploit du 20 juin 2008.

UN JEU DE POKER

Aucune rencontre n’est encore prévue entre le CIO et la LNH pour trouver un terrain d’entente afin de permettre aux joueurs de la LNH de participer aux prochains Jeux olympiques d’hiver. Du côté de Gary Bettman, il ne fera pas pression sur le président du Comité international olympique, Thomas Bach, pour que les deux parties mettent de l’eau dans leur vin. Pourquoi? Parce que si les joueurs de la LNH ne participent pas aux prochains JO, il est évident que la qualité du spectacle en prendra pour son rhume et la pression sera forte sur le CIO pour qu’il corrige le tir. Les demandes de la LNH sont simples. On souhaite obtenir les mêmes conditions que lors des derniers jeux, soit que le CIO paye les frais de transports et d’hébergement ainsi que les assurances des joueurs. En plus, Gary Bettman aimerait un plus grand accès de son réseau NHL Network et du site NHL.com, sans compter l’utilisation des anneaux olympiques, comme les diffuseurs.

ON MARCHE SUR DES ŒUFS

La LNH est présentement coincée. Il y aura un événement à Montréal pour célébrer le centenaire de la ligue à la fin du mois de novembre. La pression est très forte pour qu’un match extérieur ait lieu au stade Percival-Molson mais, présentement, la LNH sait très bien que l’événement ne serait pas rentable. Point important, c’est la ligue qui organise les matchs extérieurs et non les équipes locales. La LNH verse une compensation à l’équipe locale qui est l’équivalent des revenus moyens pour un match. Un match à Montréal coûte cher. Et c’est pourquoi ce dossier est complexe, alors que la ville de Montréal n’a pas les infrastructures pour obtenir un tel événement.

ON TOUCHE DU BOIS

Claude Julien a la grande majorité de ses joueurs sous la main, alors que seuls Nikita Nesterov et Brian Flynn sont sur la touche présentement. Nesterov semble le plus près d’un retour au jeu alors qu’il a patiné en solitaire au cours du week-end, lui qui traînait une blessure depuis un certain temps. Flynn s’est blessé à une épaule dans le match à Vancouver et il est évident qu’il ne reviendra pas au jeu dans les prochains jours.

 







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