Un modèle de persévérance
Paul Byron est le représentant du Tricolore au trophée Bill-Masterton
Après plusieurs saisons à tenter de faire taire ses détracteurs et à lutter pour faire sa place dans la Ligue nationale, Paul Byron commence enfin à recevoir la reconnaissance qu’il mérite.
Sa rapidité, son travail en infériorité numérique et sa première campagne de 20 buts, dont 19 inscrits à forces égales, ne sont pas passés inaperçus.
La section montréalaise de l’Association des chroniqueurs de hockey a majoritairement élu le Franco-Ontarien à titre de représentant du Canadien pour le trophée Bill-Masterton.
Dans un scrutin des plus serrés, il a devancé Andreï Markov par deux maigres points. Ce dernier a cependant, récolté 6 des 12 votes de première place.
Byron fera maintenant la lutte au candidat des 29 autres formations du circuit dans l’espoir de graver son nom sur cet honneur qui récompense annuellement le joueur qui démontre les plus belles qualités de persévérance, d’esprit sportif et de dévouement.
«Il y a sûrement d’autres joueurs qui auraient pu recevoir cette nomination, alors d’être élu représente beaucoup pour moi. C’est un grand honneur», a souligné l’attaquant.
Travail et patience
Byron n’est pas différent des autres hockeyeurs de petites statures. Toute sa vie, on lui a dit qu’il était trop frêle pour atteindre la LNH.
Le fait qu’il a habilement fait taire ses détracteurs est un bel exemple de ténacité.
«Ce n’est jamais facile de se battre pour un poste, de tasser quelqu’un dans la LNH. Les jeunes s’impatientent et deviennent frustrés trop rapidement. Tout le monde pense qu’il est suffisamment bon pour faire le saut du junior à la LNH. Mais la réalité est toute autre. Il faut bûcher pour obtenir sa place.»
On se rappellera que cet élément aujourd’hui indispensable au Canadien a été acquis via le ballottage.
Tellement que Marc Bergevin lui a consenti un contrat de trois saisons avant même la fin de sa première campagne à Montréal.
«Après des années d’incertitude, ce fut un moment de fierté pour ma famille et moi d’obtenir cette forme de stabilité», a indiqué ce père de deux jeunes enfants.
200 livres dans sa tête
Malgré ses 5 pi 8 po et 160 lb, Byron a gravi les échelons les uns après les autres à Montréal pour finalement décrocher un rôle stable au sein d’un des trois premiers trios. Son petit gabarit ne l’empêche pas d’être l’un des attaquants les plus courageux chez le CH.
«Je porterai sans doute l’étiquette de négligé durant toute ma carrière. Quand tu es un joueur de mon gabarit, tout le monde te regarde en croyant que tu n’as pas d’affaire là. Et ça ne me dérange pas parce que dans mon esprit, je pense que je mesure 6 pieds et que je pèse 200 livres.»