Attentat dans un métro de Saint-Pétersbourg: Montréal prêt pour une situation de la sorte
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Le métro de Montréal serait prêt à faire face à une explosion comme celle qui a fait 11 morts lundi en Russie.
«La STM est en lien constant avec les organismes de sécurité, selon des protocoles bien établis. Nous ne pouvons toutefois dévoiler la teneur de ces protocoles ou des mesures prises, pour des questions de sécurité», a indiqué Amélie Régis, porte-parole de la Société de Transport de Montréal (STM).
Une position confirmée par Michel Juneau-Katsuya, expert en espionnage, contre-espionnage et terrorisme. «On ne sait jamais comment les choses vont se dérouler, est-ce qu’on est prêt ? La réponse est oui, les services essentiels du transport et de la Ville ont planifié et fait des exercices. Est-ce qu’on va pouvoir empêcher des victimes supplémentaires, ça dépendra de l’événement.»
Les transports, cible de choix
Si les sociétés de transport du monde entier doivent être prêtes à faire face, selon M. Juneau-Katsuya, c'est aussi parce que les transports demeurent une cible de choix pour les terroristes.
Comme dans l’attentat de Saint-Pétersbourg lundi, rappelons qu’il y a à peine un an, le métro de Bruxelles avait été la cible d’un attentat faisant 32 morts et plus de 300 blessés.
«C’est toujours un endroit de choix pour les terroristes, confirme-t-il. Car il y a un grand nombre de personnes dans un espace restreint, dans lequel on peut circuler librement avec des paquets et des gros manteaux.»
Selon lui, entre 2001 et 2015, il y a eu plus de 350 attentats à travers la planète dans les diverses formes de transport en commun, ciblant des avions, des autobus, des métros ou encore des trains de banlieue.
«C’est une double cible, car on frappe les gens, mais aussi l’économie du pays, les transports en commun transportent des gens qui vont travailler. Rappelez-vous de l’impact sur l’économie mondiale lors des évènements du 11 septembre», a conclut Michel Juneau-Katsuya.