Une toile de Mickey Mouse volée de façon inusitée
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Un tableau de Mickey Mouse en vente à 4000 $ s’est fait voler à Montréal quelques mois après qu’une autre œuvre du même artiste québécois a été dérobée à Toronto.
François Boutet, originaire de Québec, est un artiste d’art numérique 3D qui a créé des tableaux de mascottes comme Snoopy, Tintin, Daffy Duck et Le Petit Prince.
«Le plus drôle, c’est que c’est la deuxième fois», dit l’artiste, concernant le vol vendredi passé à la Galerie Beauchamp, dans le Vieux-Montréal.
Le tableau du Rubik’s Cube à 4000 $ a été volé en novembre à Toronto dans une autre Galerie Beauchamp.
Trois cartes de crédit
Le vol à Montréal est survenu lorsqu’un client a appelé afin d’acheter le tableau de 5 pieds sur 5 pieds, Mickey Vintage – My Cutie Love.
L’acheteur a envoyé des photos de trois cartes de crédit avec son nom. L’une des trois a fonctionné pour le paiement de 4000 $. Il a informé la conseillère que quelqu’un allait venir récupérer Mickey parce que lui se trouvait à Gatineau.
«Il nous a raconté être tombé en amour avec l’œuvre Mickey Mouse, qu’il voulait offrir à sa petite fille, après l’avoir vue dans la vitrine, rapporte Caroline Chamberland, conseillère en art de la galerie. Tout semblait normal jusqu’à ce qu’on voie un taxi arriver à la place du client pour récupérer l’œuvre.»
Comme la transaction bancaire avait été acceptée, elle a remis le tableau au chauffeur.
Le client a rappelé quelques minutes plus tard pour acheter deux autres œuvres du même artiste, à récupérer dans la demi-heure. Une nouvelle commande de 12 000 $.
Photos truquées
À ce moment-là, la conseillère en art a appelé les compagnies de cartes de crédit et a appris que les numéros étaient valides, mais qu’ils ne correspondaient ni avec le nom ni avec l’adresse donnés. Le fin finaud a probablement truqué des photos de fausses cartes de crédit avec Photoshop.
Pendant que le fraudeur attendait sa seconde livraison, la police a été contactée, mais n’a pas voulu se déplacer faute de mandat. Les policiers disaient avoir autre chose à faire un vendredi soir, rapporte Caroline Chamberland.
Une supercherie semblable a été dénoncée à Toronto. Dans tous les cas, l’artiste a reçu ses cachets, bien que les œuvres aient disparu.
«C’est une insulte à son art, mais nous ne souhaitons en aucun cas qu’il soit pénalisé pour cette fraude», conclut la conseillère.