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Les notes gonflées: WTF ?

Les notes gonflées: WTF ?
andreaobzerova - Fotolia


 

Vous ne trouvez pas qu'il y a quelque chose de symptomatique dans cette histoire de notes gonflées ?
 
Des élèves qui échouent un examen se font offrir la note de passage. Tu as 58% ? On te fait la courte échelle et on te donne 60%.
 
D'un coup de baguette magique, on transforme un échec en réussite.
 
En nivelant les notes vers le haut, on nivelle nos attentes vers le bas. 
 
On se contente de peu. On encourage la paresse, les cancres, les derniers de classe. Comment pensez-vous qu'il se sent, l'élève qui s'est fendu en quatre pour étudier, qui a obtenu une note de 90% et qui apprend que le cancre s'est fait donner trois ou quatre points de plus pour compenser pour L'"erreur humaine" qui a pu se produire lors de la correction des examens? Pourquoi on ne bonifie pas sa note, lui aussi ? 
 
À ce compte-là, si une marge d'erreur peut se produire pour les moins bons, pourrait-elle se produire pour les meilleurs ? Va-t-on réviser à la baisse les notes des meilleurs élèves ?
 
On diminue nos exigences et on n'apprend pas à nos enfants les bienfaits de l'effort, du dépassement de soi. On leur enseigne la loi du moindre effort. "Genre, pkoi se forcé, comme, LOL MDR WTF".
 
Et cette attitude-là est symptomatique de la méthode québécoise: ton entreprise en arrache et tu n'obtiens pas la note de passage sur ton marché compétitif ? Le gouvernemaman est là pour te faire la courte échelle et te subventionner à l'os.
 
Tu es un administrateur de Bombardier et tu as presque mis la compagnie à terre ? Pas grave ! On va te permettre de te verser un généreux salaire !
 
Tu parles un français approximatif, tu as autant de vocabulaire qu'un analphabète illettré ? Tu pourras devenir ministre, ou travailler en communication, ou devenir prof de français, no problemo ! Nos exigences sont tellement basses qu'on se contente d'un "pas pire" plutôt que d'exiger "le meilleur". 
 
 
Les notes gonflées, c'est "la police qui pardonne", le Québec qui fait l'autruche, qui au lieu de faire face à ses lacunes dans le système d'éducation choisit d'effacer la source des problèmes. Pourquoi se préoccuper des échecs scolaires de nos jeunes si on peut transformer leurs échecs en réussite ?
 
 
Les notes gonflées, c'est le Québec qui vise bas au lieu de viser haut, c'est le Québec médiocre au lieu du Québec ambitieux, c'est le Québec approximatif au lieu du Québec discipliné.
 
C'est le Québec qui déçoit, au lieu du Québec qui inspire.
 
 
 
 
 
 






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