Allô Toulmond: Raoul Duguay, c'est notre homme

Jeudi soir, l’Éco Musée du Fier Monde, accueillait en musique et en paroles, le lancement de la biographie de Raoul Duguay. Toujours sous le signe de l’excellence, les éditions du CRAM à qui nous devons : Serge Fiori/s’enlever du chemin, ont relevé le défi sous la plume de Louise Thériault, en collaboration avec notre Raoul   . Depuis une semaine, je suis plongé au cœur de la création et des mille et une aventures de Raoul Duguay, qui à 78 ans, se projette toujours dans l’avenir.

De l’Abitibi à La Bitt àTibi

Si tout le monde se souvient de ses costumes excentriques et autres aventures «  cosmologiques  », que savons-nous du vrai Raoul Duguay ? Avec beaucoup de finesse, soulevait avec les justesses les contradictions d’un créateur avide d’expériences, la biographe Louise Thériault trace le parcours d’une enfance qui ne fut pas toujours rose.  De la pauvreté au déchirement d’une famille après le décès hâtif du père et la route vers l’orphelinat, nous comprenons rapidement que nos petites misères ne sont rien. Brillant élève, il réunira grâce à un frère qui hélas, agressera sexuellement le jeune homme. Au fil des chapitres, nous assistons à la naissance du Québec moderne, sa rencontre avec son alter ego, le chef d’orchestre et saxophoniste Walter Boudreau

avec qui mettra sur pied L’Infonie, sans oublier la rencontre magique avec le Frère Jérôme, peintre et professeur avant-gardiste. Du jazz à la penture à la poésie, de l’enseignement à bien d’autres activités créatrices, Raoul Duguay est loin d’être l’hurluberlu qui fait les manchettes des temps jadis. Saviez –vous, qu’il fit la première partie du chanteur Hughes Aufray, qu’il passa de longues heures avec le père du minimalisme musical Karl Stockhausen oui qu’il légua au tandem Richard et Marie-Claire Séguin : Les saisons.

Un récit foisonnant, touchant qui est aussi notre histoire et celle du Kébèk, dans ce qu’il y a de plus touchant.