«Business Academy» au cégep Limoilou : un regroupement de cégeps veut favoriser les «écoles-entreprises»
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Une quinzaine de cégeps de la province se regroupent afin de favoriser le démarrage d’écoles-entreprises auprès de leurs étudiants, dont le cégep Limoilou qui ajoutera un volet «Business Academy» à sa formation afin de favoriser l’apprentissage de l’anglais chez les futurs entrepreneurs.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a annoncé jeudi un financement de 3 millions $ par année pendant trois ans pour l’ensemble du réseau collégial afin de permettre aux étudiants de développer leur fibre d’entrepreneur et de financer des projets novateurs qui permettent de «penser en dehors de la boîte». Une des initiatives financées est le Projet d’éducation entrepreneuriale au cégep (PEEC), auquel participent une quinzaine de cégeps, qui mettront en commun leurs ressources.
À Québec, le cégep Limoilou espère que 5500 étudiants pourront bénéficier de cette initiative qui permettra, entre autres, d’ajouter un volet «Business Academy» à son programme Entreprenariat-Études en place depuis 2013. À la rentrée, les étudiants pourront participer à des activités de formation en anglais afin qu’ils se familiarisent avec les «buzz words» du langage d’affaires et de la culture anglophone en entrepreneuriat.
Lors du lancement de cette initiative jeudi, l’étudiante Sarah-Jeanne Bouchard est venue raconter comment le programme Entreprenariat-Études lui a donné un gros coup de pouce afin de démarrer un bar laitier à Beauport. «Ç’est l’fun de sentir qu’il y a une équipe dans le cégep qui est là pour m’aider dans toutes les étapes de l’entreprise», a lancé l’étudiante qui a déjà réglé des appels d’offres par téléphone pendant son cours d’éducation physique.
Plusieurs intervenants ont salué ce projet tout en soulignant le «déficit entrepreneurial» qui existe au Québec, dont Denis Leclerc, président de Groupe Biscuits Leclerc. Ce dernier a rappelé qu’être entrepreneur n’est pas inné. «Tu ne viens pas au monde entrepreneur, ça s’apprend», a-t-il lancé, tout en rappelant que le besoin de relève est criant dans plusieurs entreprises québécoises familiales.
Selon la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, le cégep est «l’endroit idéal» pour développer de futurs entrepreneurs.