Bob Hartley dans la KHL ?
Le légendaire entraîneur Bob Hartley est bien connu en Europe. Après tout, son dernier travail d’instructeur avant de se joindre aux Flames de Calgary avait été avec le ZSC Lions, en Suisse.
Présentement, il est à la barre de l’équipe nationale de la Lettonie, qui connaît un bon départ au Championnat du monde de hockey. À vrai dire, Hartley fait si bien jusqu’à présent avec la formation des pays baltes (précédemment entraînée par un tout autre type de patron, Ted Nolan) que les Lettons veulent absolument le garder.
Le Dinamo de Riga, la franchise lettone de la KHL, a approché Hartley pour en faire son prochain entraîneur-chef. Le Dinamo n’a jamais embauché d’entraîneur nord-américain auparavant, mais il aimerait en attirer un pour rajeunir la franchise.
Pour sa part, Hartley est vraiment populaire en Europe de l’Est, autant pour ses accomplissements au Colorado que pour avoir entraîné Ilya Kovalchuk à Atlanta. Il n’y a pas de doute qu’il serait bien traité à Riga et qu’on lui laisserait toute sorte de libertés.
De plus, Riga est folle de hockey et c’est peut-être aussi la plus belle ville de la KHL. L’inconvénient, bien sûr, c’est la situation financière difficile du Dinamo.
À un certain moment, il a même été question de retirer la franchise de la Ligue, mais les Lettons s’y sont farouchement opposés. Le Dinamo est toujours dans le trouble financièrement et, à l’occasion, il paie ses joueurs en retard.
L’an dernier, l’équipe de Riga a même été aperçue en train de jouer des matchs à domicile en Estonie. Rien pour attirer un entraîneur étoile.
Des reportages semblaient indiquer cette semaine que Hartley a dit non au Dinamo, ce qui a lancé les spéculations à propos d’une entente prochaine entre l’entraîneur et une équipe de la LNH. Toutefois, Gerts Ankipans, le directeur général du Dinamo, a nié ces propos avec véhémence, les qualifiant de désinformation.
Selon Ankipans, les négociations avec Hartley se poursuivent, mais ont été mises sur la glace pour la durée du Championnat du monde.
Ce n’est pas la première fois que le nom de Hartley est évoqué en Russie pour un poste dans la KHL. Par contre, une interdiction informelle d’embaucher des entraîneurs nord-américains est toujours effective dans les clubs basés en Russie. Mais probablement que cela serait acceptable en Lettonie. Le seul autre Canadien responsable d’un banc dans la Ligue est Mike Keenan, qui entraîne l’équipe chinoise, le Red Star de Kunlun.
Emelin, une inspiration
Le jeune défenseur du Dynamo de Moscou Andreï Mironov a décidé de tenter sa chance dans la LNH avec l’Avalanche du Colorado. Son désir d’aller de l’autre côté de l’Atlantique était si fort qu’il a demandé au Dynamo d’annuler son contrat sur promesse de signer avec l’équipe s’il revient un jour dans la KHL.
Il est très probable que le Dynamo, qui est assez limité financièrement, a accepté, car sinon, il aurait été forcé d’échanger Mironov au CKSA de Moscou ou au SKA de Saint-Pétersbourg.
Lorsque Mironov a été interviewé par Sport-Express plus tôt dans la semaine, le reporter a demandé au robuste défenseur s’il craignait de se faire une réputation comme celle d’Alexeï Emelin. Mironov a révélé qu’en fait, il admire le vétéran du Canadien. «Où est-il détesté?» a demandé passionnément Mironov. «À Montréal, ils l’adorent!»
Le chiffre de la semaine
10
L’assistance moyenne, en millier, à l’Arena de Minsk, domicile du Dinamo de Minsk, l’équipe qui a le plus de spectateurs dans la Ligue. Deux autres formations, le SKA et le Jokerit d’Helsinki, ont aussi accueilli des foules de plus de 10 000 spectateurs. Le CSKA, la franchise la plus légendaire du hockey russe, n’a reçu que 3500 amateurs par match en moyenne.
