Des profs veulent réduire le nombre d’examens
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À l’approche de la fin de l’année scolaire, des enseignants réclament une diminution du nombre d’examens auxquels les élèves doivent se soumettre.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui représente environ le tiers des profs du primaire et du secondaire au Québec, revient à la charge concernant l’évaluation des apprentissages, un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières semaines.
Selon un sondage réalisé auprès de 632 de ses membres en février, les enseignants réclament l’abolition des examens locaux, qui s’ajoutent aux épreuves ministérielles dans certaines commissions scolaires, tant au primaire qu’au secondaire.
« Beaucoup trop »
Le nombre d’examens locaux a d’ailleurs considérablement augmenté à certains endroits, affirme la FAE, qui fait un parallèle avec l’arrivée des cibles de réussite et des conventions de gestion et de partenariat qui ont été implantées il y a une dizaine d’années.
«Il y en a beaucoup trop, lance Nathalie Morel, vice-présidente de la FAE. C’est beaucoup trop lourd pour les élèves et pour les profs.»
Par ailleurs, 80 % des enseignants réclament une réduction du nombre et de la durée des examens ministériels en sixième année. En mathématiques, l’épreuve comprend six situations d’évaluation, qui s’échelonnent sur plusieurs jours. En moyenne, les profs de sixième année consacrent 71 heures aux épreuves ministérielles, incluant la passation et la correction, toujours selon le même sondage.
Nouvelle politique
La FAE espère que la nouvelle politique sur la réussite scolaire tiendra compte de ces préoccupations et réclame des correctifs dès l’an prochain.
Lors des consultations publiques qui se sont déroulées cet automne, plusieurs intervenants ont soulevé les mêmes préoccupations. Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, s’est engagé à revoir la politique d’évaluation des apprentissages, en affirmant que les élèves «passent vraisemblablement trop de temps à préparer des examens plutôt que d’être en apprentissage».