Un globe-trotter vient en aide aux voyageurs

L’homme de 35 ans qui a visité pas moins de 173 pays veut partager son expérience

Photo courtoisie Ian Boudreault était entouré d’enfants à son passage dans un village de Gambie.

Samedi, 24 juin 2017 23:25 MISE À JOUR Samedi, 24 juin 2017 23:25

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Après avoir été prisonnier d’un ouragan en pleine mer des Caraïbes et rescapé par l’armée mauritanienne au milieu du Sahara, un globe-trotter québécois lance une plateforme interactive pour que ces inconvénients ne vous arrivent pas en voyage.

S’il y a une chose que Ian Boudreault a apprise après 15 années à faire le tour du globe et 173 pays visités, c’est qu’une bonne préparation est la clé pour un voyage réussi.

«Il faut prévoir de très bonne façon l’aspect financier. AirBnb peut être une bonne façon d’économiser. Il y en a qui s’endettent, mais ce n’est clairement pas le but! Je ne vais jamais dans le gros luxe. Et selon les circonstances, bien sûr, il faut voyager léger le plus possible», indique-t-il, ajoutant qu’il a vu plusieurs voyageurs se ruiner.

«Il y a toujours des mésaventures qui surviennent en voyage. Le but de ma plateforme est que les voyageurs soient avertis et de leur éviter des désagréments», poursuit l’homme de 35 ans.

La complexité pour obtenir des visas pour certains pays a ralenti la réalisation de son rêve: faire le tour du monde.

«Certains pays demandent à ce que tu aies le visa à partir de ton pays d’origine. Moi, ça va faire trois ans que je ne suis pas venu au Québec. En même temps, je ne suis pas pressé. Je prends mon temps pour bien découvrir et il y a des pays où je suis allé plus d’une fois», fait valoir le natif de Québec.

Être loin de sa famille

Cessera-t-il de voyager quand il aura fait le tour du globe?

«Oh non, vraiment pas! J’ai commencé jeune et il y a des pays que ça fait longtemps que j’ai visités et que j’aimerais retourner voir. La Terre évolue, moi aussi j’évolue. C’est certain que je ne verrais pas ça de la même façon et que je redécouvrirais le pays avec un nouvel œil», affirme M. Boudreault.

L’un des aspects les plus durs du style de vie de Ian Boudreault est de vivre loin de sa famille, mais l’ère des réseaux sociaux lui permet «d’être proche tout en étant loin».

«Avec Facebook ou Skype, c’est facile de rester en contact. Mais j’ai encore plein d’attaches au Québec. Je vois ma famille et mes amis lorsque je suis de passage. Sinon, il y a toujours moyen de faire concorder des dates pour les voir à l’étranger», souligne-t-il.

Ian Boudreault, qui se décrit comme un «le premier nomade digital» puisqu’il est toujours en mouvement tout en étant connecté sur les réseaux sociaux, espère devenir une référence internationale dans le domaine grâce à sa plateforme.

«Mon style de vie est en forte hausse auprès des jeunes depuis les dernières années, je crois que ma plateforme pourrait devenir une ressource très intéressante pour ces gens qui souhaitent découvrir le monde tout en étant en sécurité», affirme-t-il.

Carte interactive

On retrouve sur son site www.thedigitalglobetrotter.com une carte interactive, où il suffit de cliquer sur le pays désiré pour obtenir de l’information. Pour chaque contrée, une galerie de photos est disponible puisque le voyageur est également passionné de photographie.

«C’est encore assez basique pour le moment. Tout va s’ajouter selon la demande des gens. Le but, c’est d’établir une sorte de relation avec le public où les gens peuvent me poser des questions et que je peux les conseiller. Aussi, c’est en anglais puisque c’est la langue internationale», précise celui qui a étudié en ingénierie informatique à l’Université de Sherbrooke sans jamais devenir ingénieur, préférant découvrir le monde.

Quelques péripéties

Lors d’une traversée de l’Afrique de l’Ouest qui a duré quatre mois avec un groupe de 15 personnes, 11 ont attrapé la malaria, mais pas Ian.

Il a été invité à deux mariages en 10 jours lors d’un voyage en Iran. Il a accepté avec plaisir les invitations.

En plein milieu du désert du Sahara, il a été sauvé par l’armée mauritanienne au milieu de la nuit pour le protéger des activités d’Al-Qaïda dans la région.

Il a été accueilli dans une famille de 20 personnes au Tadjikistan pendant deux semaines. Ils pouvaient seulement parler le russe, mais il avait une base dans cette langue.

Il a été prisonnier d’un ouragan en pleine mer des Caraïbes.