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Markov et Jagr: un même scénario

SÉRIES : Rangers c. Canadiens
Selon un directeur général de la LNH, Andreï Markov est le Jaromir Jagr des défenseurs. Photo Martin Chevalier


Un directeur général de la Ligue nationale y est allé d’un commentaire intéressant, la semaine dernière, à la question : que va-t-il se passer dans le dossier Andreï Markov ? « Je l’ignore. Mais je sais que plusieurs de mes collègues étudient la situation, ils sont patients puisque le marché, présentement, fonctionne au ralenti ».

« Markov a 38 ans, c’est un joueur intelligent, il sait gérer son temps sur la patinoire, a-t-il poursuivi. Il est brillant avec la rondelle et, rarement, va-t-il rater une passe pour orchestrer une sortie de zone. Le problème, à mon avis, quand tu prends de l’âge, est que tu ne réagis pas toujours aussi rapidement que jadis et c’est un peu ça qui ne sert pas sa cause. En réalité, Markov est le Jaromir Jagr des défenseurs. Jagr a 45 ans. Il est encore très solide. Les deux joueurs sont en parfaite condition physique, mais le problème, c’est que les jeunes joueurs de la ligue n’ont jamais été aussi rapides. »

De l’avis de plusieurs directeurs généraux, des joueurs comme Jagr et Markov invitent à la prudence. C’est pourquoi les deux vétérans devront possiblement attendre au mois de septembre ou encore à la fin du mois prochain pour trouver un emploi.

« Il y a plusieurs éléments à considérer, poursuit ce directeur général, qui demande l’anonymat. Il y a le plafond salarial en premier lieu. Il y a l’évaluation des jeunes joueurs de l’organisation. Également, plusieurs estiment qu’un contrat de deux ans est un risque trop élevé.

« Cependant, ça ne fait aucun doute que les deux joueurs peuvent remplir des rôles importants, tout le monde est d’accord, sauf qu’en bout de ligne, il y a un prix à payer et ce prix sera dicté par les administrateurs. »

Le meilleur endroit pour Markov

À bien y penser, le meilleur endroit pour Markov demeure Montréal. L’équipe est-elle aussi puissante que l’an dernier ? Ce n’est pas certain, mais elle demeure une formation avec de bons éléments capables de compétitionner avec les formations de bon niveau. Par contre, le défi de Marc Bergevin, c’est d’avoir une formation supérieure à celle qui a subi l’élimination face aux Rangers l’an dernier.

Dans les corridors du Centre Bell, quand vient le temps d’analyser les performances du Tricolore l’an dernier, on croit que l’équipe est venue à un ou deux buts d’éliminer les Rangers.

Sur ce point, on pourrait soulever plusieurs arguments, mais, certes, ce fut une série très serrée et le Canadien a bousillé trop de chances. Une victoire contre les Rangers puis dans un affrontement contre les Sénateurs, tout aurait pu se produire.

On est tous d’accord.

Une division changée

Sauf qu’au final, le Canadien a perdu en première ronde.

Et, le décor de la division Atlantique risque de subir plusieurs modifications au cours de la prochaine saison. Le Lightning sera en meilleure santé, Steven Stamkos sera à son poste et la défense a été améliorée.

La situation s’est améliorée en Floride avec Dale Tallon de retour aux commandes de l’organisation. Les Panthers seront-ils aussi dangereux qu’il y a deux ans ? Un gros point d’interrogation : ont-ils le duo de gardiens capables de rivaliser avec les autres gardiens de la section ?

Les Maple Leafs de Toronto ont ajouté quelques vétérans et ils seront dans la course jusqu’à la toute fin. Les Sabres de Buffalo, avec une nouvelle administration, ne seront pas une proie facile. Les Sénateurs pourront-ils répéter les exploits de l’an dernier ? Et il y a les Bruins ainsi que les Red Wings.

Rien ne peut être négligé.

Au risque de se répéter, le Canadien n’a pas amélioré sa ligne du centre et, en défense, il y a de la place pour Andreï Markov... mais à quel prix ?

À éviter

Vous avez remarqué que les joueurs qui ont droit à l’arbitrage ont pour la plupart signé des ententes avec leurs employeurs. Aucun directeur général ne veut passer par ce processus, qui laisse inévitablement des séquelles.

Dans un premier temps, on se présente devant un juge pour varloper le joueur et ensuite, la décision du juge est très souvent en faveur du patineur. Cela crée un mauvais climat.

Ryan Spooner, des Bruins de Boston, aura du mal à éviter une confrontation avec ses employeurs et par le fait même l’arbitrage, selon ce que rapportent les quotidiens de Boston. Il n’y a eu aucun progrès dans les négociations.

Il y a aussi les comparables qui entrent dans le jeu des négociations. Les Penguins de Pittsburgh ont offert un contrat de 1,95 million de dollars par saison au défenseur Brian Dumoulin. Ses représentants ont rétorqué en disant que leur client est aussi important aux Penguins qu’Olli Maatta, qui lui, touche un salaire de 4,35 M$.

Et ils ont raison. Le problème, c’est que le directeur général, Jim Rutherford, doit maintenant composer avec une situation créée par les Penguins eux-mêmes.







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