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La médecine comme plan B

Invité au camp des recrues, Alexandre Alain tentera d’obtenir un contrat avec le Rocket de Laval

Alexandre Alain rêve d’avoir une chance de jouer dans la LNH et, pour ce faire, il est prêt à mettre en veilleuse son autre plan de carrière, celui de devenir médecin.
Alexandre Alain rêve d’avoir une chance de jouer dans la LNH et, pour ce faire, il est prêt à mettre en veilleuse son autre plan de carrière, celui de devenir médecin. Photo martin chevalier


TORONTO | Stéphane Richer avait provoqué une tempête à son époque avec le Canadien en disant qu’il n’y avait pas juste le hockey dans la vie. Alexandre Alain, un jeune ailier de 20 ans, a compris ce principe depuis longtemps.

Alain, qui n’a jamais eu le bonheur d’être repêché dans la LNH, participe à son troisième camp des recrues. Après des essais avec les Ducks d’Anaheim et le Lightning de Tampa Bay au cours des deux dernières saisons, l’attaquant originaire de Québec cherchera à convaincre le Canadien de lui offrir un premier contrat professionnel.

« Comme tous les jeunes, je rêvais de me faire repêcher, a rappelé Alain en entrevue au Journal. J’étais très déçu. J’ai oublié ça aujourd’hui. Il n’y a pas juste un chemin à suivre pour atteindre les rangs professionnels. Je veux maintenant décrocher un contrat de la Ligue américaine. Je tente de faire ma place.

« J’aimerais jouer dans la Ligue américaine, mais je peux aussi retourner dans le junior comme joueur de 20 ans, a-t-il continué. Je travaille fort, je serais capable de jouer pro, mais je ne contrôle pas complètement cette décision. J’ai besoin d’obtenir un signe de la part du Canadien. Si jamais une offre entre, je devrai y réfléchir. »

À son premier match au camp des recrues, Alain a gagné des points en marquant le but vainqueur dans un triomphe de 5 à 2 contre les espoirs des Maple Leafs de Toronto, samedi, au Ricoh Coliseum.

« C’est un bon départ, mais je devrai en faire plus, a-t-il répliqué. Tu n’obtiens pas un contrat après une seule bonne rencontre. La constance reste une arme plus importante. »

Un étudiant sérieux

Finaliste pour le titre du joueur-étudiant de l’année la saison dernière dans la LHJMQ, Alain ne rêve pas uniquement du hockey. Il s’imagine aussi avec un stéthoscope dans ses mains à la place d’un bâton.

« J’ai un plan B dans mon esprit, a mentionné Alain. J’ai toujours accordé une immense importance à l’école. Oui, je veux jouer au hockey et oui je veux aller le plus loin possible. J’aimerais jouer chez les pros et dans la LNH. Mais si ça ne marche pas au hockey, je ferai autre chose. Si je peux devenir un médecin, j’aurai aussi un beau futur.

« Je n’ai pas d’urgence pour faire mes débuts en médecine. Je pourrais le faire à l’âge de 25 ans ou encore plus vieux. Je souhaite me donner une chance au hockey. »

Une cote R de plus de 33

L’hiver dernier, Alain a obtenu 52 points (29 buts, 23 passes) en 54 rencontres avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Il a encore mieux fait lors du long parcours de l’équipe en séries avec 19 points (6 buts, 13 aides) en 20 rencontres.

Sur les bancs du cégep de Saint-Jérôme, il a obtenu d’aussi bons chiffres.

« J’ai une très bonne cote R, a expliqué l’étudiant en sciences de la nature. Je suis à 33,4 ou 33,5, mais pour rentrer en médecine, j’aurais besoin d’environ 33,6. Je devrai obtenir de grosses notes avec mes trois derniers cours cette session. Je veux obtenir les meilleures notes possible. La cote R est importante, mais il y aura aussi des entrevues avant d’entrer dans un programme en médecine. »

Avec les nombreux voyages et un calendrier de 68 matchs dans la LHJMQ, la conciliation entre les études et le hockey n’a rien de facile.

« J’ai besoin d’une grande discipline et je rentabilise mon temps, a précisé Alain. J’arrive parfois chez moi à quatre heures dans la nuit, mais j’étudie dans l’autobus. J’ai aussi pris des ententes avec mes professeurs. Quand ils savent que tu es sérieux, ils n’hésitent pas à t’aider, surtout quand tu dois manquer des cours. »

« Mon entraîneur (Joël Bouchard) place aussi les études comme une priorité. Il peut envoyer un joueur dans les gradins quand il manque des cours ou qu’il ne travaille pas assez fort à l’école. »

Alain n’a jamais eu à visiter les gradins.


Antoine Samuel, un gardien du Drakkar de Baie-Comeau, a remporté le titre de joueur-étudiant l’an dernier dans la LHJMQ. Il est aussi présent au camp des recrues du CH. À l’image d’Alain, il a reçu une simple invitation.







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