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[AUDIO] Des animateurs radio réagissent aux allégations qui pèsent sur Éric Salvail

Éric Salvail
PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI Éric Salvail

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De nombreux animateurs radio ont réagi, mercredi matin, aux allégations d’inconduites sexuelles qui pèsent sur le producteur et animateur Éric Salvail.

Voici donc ce que l’on pouvait entendre sur la bande FM au sujet de cette controverse.

Richard Martineau et Jonathan Trudeau dans Martineau –Trudeau – CHOI Radio X 98,1

«Vous écoutez Richard, Jo et les fantastiques aujourd’hui. [...] Hier, j’étais dans le bureau de notre patron ici à la station, Philippe, et on jasait justement de harcèlement sexuel, de l’affaire Weinstein et tout ça. Puis de "il y en a tu dans le milieu au Québec des gens comme ça"? Je te jure Jo, je disais que le prochain à tomber, celui qu’il y a le plus de rumeurs qui le touchent, qui le pointent, c’est Éric Salvail. J’ai dit : ça ne m’étonne pas.» - Richard Martineau

Richard Martineau
Photo courtoisie
Richard Martineau

«J’ai mis ça sur ma page Facebook en disant que je ne suis pas surpris, que c’était une question de «quand» ça allait sortir. Et là les gens ont dit : "Ouin mais pourquoi tu l’as pas dit toi? Pourquoi tu ne l’as pas dénoncé." Bien... Je n’étais pas...  Premièrement, il ne m’a jamais fait ça à moi. C’était aux victimes à parler là. Je n’ai jamais vu ça. J’entendais les histoires. Les gens racontaient des histoires, mais c’était à eux de le dire. Ce n’est pas à moi de dire quelqu’un m’a dit que...» - R.M.

«Quand on parle en ondes, on se doit d’être prudent, toi et moi, dans ce qu’on dit. Les habitués de Martineau-Trudeau vont peut-être se souvenir la semaine dernière, en parlant de Weinstein un moment donné, je t’ai dit : en connais-tu toi dans le milieu Québécois, est-ce qu’il y a des noms qui circulent [...]? Et, tu m’as écrit Salvail. On ne l’a pas dit en ondes parce qu’on fait attention.» - Jonathan Trudeau

«Ça circule... écoute depuis...» - R.M.

«Ce n’est pas vrai que parce que t’es un artiste, que parce que t’es à la télévision, que les lois ne s’appliquent pas à toi. Tu es un citoyen comme les autres. [...] Ça ne te donne pas un statut spécial. On endure des comportements dans ce milieu-là qu’on n’endurerait jamais dans aucun autre milieu. En politique, ce serait inacceptable. Dans le milieu des affaires, ce serait inacceptable. Mais là, dans le milieu des artistes c’est : «il est dont coloré, il est dont fantasque.»» - R.M.

«Le message ambiant depuis une dizaine de jours, suite au scandale de Harvey Weinstein,  c’est : comment ça les gens ne dénoncent pas? Comment ça ce genre de choses ne sort pas et on encourage les gens à dénoncer. Dans le cas d’Éric Salvail, ce qui est allégué, ce ne sont pas nécessairement des gestes passibles d’un emprisonnement ou d’une accusation au criminel. Ce n’est pas parce que tu poses des gestes qui ne sont pas passibles d’accusations qu’ils sont plus moralement acceptables. Surtout lorsque c’est répété. Surtout lorsque tu es en position de pouvoir, d’influence, que tu es hiérarchiquement supérieur à des gens. Ceci étant dit, on ne peut pas d’un côté dire qu’il faut dénoncer ça et là de dire que ça n’a pas de bon sens de le dénoncer...» - J.T.

Jonathan Trudeau
Photo CHOI Radio X
Jonathan Trudeau

«Ces gens-là dans le milieu du showbiz, [ils ont] un statut particulier. Quand les gens te reconnaissent, t’as les meilleures tables dans les restos. Tu passes devant les autres quand un nouveau bar ouvre. Tu ne fais pas la queue. Tu es invité aux premières. Tu ne paies jamais tes spectacles. Tu ne paies jamais tes billets de cinéma. Tu es toujours invité à gauche et à droite. Tu es traité comme un roi. Mais, ce statut-là spécial que la société te donne. Ça vient avec des devoirs d’agir de façon respectable et digne de ce statut qu’on te donne.» - R.M.

Denis Gravel dans Gravel dans le retour – CHOI Radio X 98,1

Éric Salvail
Photo courtoisie

«C’est Weinstein, c’est exactement la même affaire que Weinstein aux États-Unis.»

«Celles et ceux qui peuvent le faire (porter des accusations), devraient le faire. Moi, c’est la suite logique. Quand tu décides que tu sors ces histoires-là. Quand il y a de l’aspect criminel... eh bien tu dois aller aux policiers. [...] Idéalement, je le ferais dans l’ordre inverse, mais je comprends un peu ce qui s’est passé dans la vague Weinstein. Il y a des langues qui se délient dans ce temps-là.»

«Il y en a qui le défendent parce qu’ils l’aiment bien à la télé et ça, ça me rend très mal à l’aise. Ce n’est pas le genre de chose qui devrait avoir une incidence ou un poids sur ce que vous pensez des gestes. Le fait que vous aimiez la personne ou que vous ne l’aimiez pas quand vous regardez la télévision ou quand vous écoutez la radio, c’est complètement ridicule.»

«Je comprends les gens qui veulent rester anonyme. Pour moi, le fait que dans le reportage de La Presse il y ait une personne dont on connaît l’identité et dix qui sont anonymes, moi ça me dérange zéro. [...] L’anonymat pour faire sortir des histoires... Qu’elles soient politiques, qu’elles soient criminelles ou qu’elles soient des histoires de show-business puis d’intimidation sexuelle et ainsi de suite. Ça prend des sources anonymes. Ce n’est pas nouveau ça! Ça n’a pas été inventé à matin!»

«Je ne connais personne dans le milieu du showbiz et il y a des histoires que j’ai lues dans La Presse de ce matin que je m’étais faites raconter il y a au moins un an. Si Gravel, qui ne veut rien savoir de personne dans le monde du show-business, savait ces histoires-là dans le fin fond de Charlesbourg, il y a un maudit paquet de monde qui était au courant des histoires. C’est exactement la même affaire que Weinstein. Quelqu’un, que parce qu’il a du pouvoir, bande à voir tout le monde mal à l’aise autour de lui.»

«Tant que l’argent rentre, les histoires ne sortent pas. [...] C’est vrai en télé, c’est vrai en radio, c’est vrai en cyclisme, c’est vrai aux Olympiques. Tant que l’argent rentre, les histoires ne sortent pas. Quand l’argent commence à moins rentrer, les histoires sortent un peu plus. C’est malheureux. L’autre circonstance, c’est que là, il y a un effet d’entraînement. C’est comme Nathalie Simard. L’histoire de Nathalie Simard a fait en sorte que des gens sont sortis de l’ombre pour dire : «j’ai été agressé par mon oncle, par mon père, par un voisin, par un policier et ainsi de suite. C’est un peu la même affaire. L’histoire Weinstein fait en sorte que plein de gens ont le goût de sortir de l’ombre justement pour que ce genre de comportement-là arrête, au-delà de ce qui est criminel et de ce qui ne l’est pas.»

Jérôme Landry dans Jérôme Landry au retour - Énergie 98,9

Éric Salvail
Photo courtoisie

 

«J’écoutais beaucoup de commentaires là-dessus aujourd’hui. J’ai à peu près tout lu et tout écouté ce qui s’est dit aujourd’hui. C’est dur de passer à côté de ça. [...] Je m’aperçois qu’à peu près tout le monde est comme sous le choc présentement de cet article-là, même s’il n’y a pas de procès, même s’il n’y a pas d’accusation. On n’a pas conclu à la culpabilité de qui que ce soit dans ça. Tout le monde a l’air un peu sous le choc et tout le monde a l’air un peu réservé.»

«Quand c’est aux États-Unis, avec Harvey Weinstein, là c’est un écœurant, c’est un ci, c’est un ça. À ma connaissance, il n’y a pas d’accusation non plus contre Harvey Weinstein, actuellement, et je sens tout le monde un petit peu sous le choc et très prudent, présentement, au Québec, par rapport à cette histoire-là. Peut-être avec raison parce qu’il n’y pas d’accusation dans ce qu’on a lu dans La Presse. Ce sont des histoires qu’on raconte. Ce n’est pas la première histoire qu’on lit là-dessus dans le milieu du showbiz québécois. Ça nous rappelle qu’on n’est pas à l’abri de ça au Québec là, de ce genre de scandale-là.»

«Depuis le début de l’affaire Weinstein, tout le monde a son opinion là-dessus, les hashtags, les chroniques... Il n’y a personne de prudent là-dedans là! Tout le monde y va de son commentaire et son opinions, puis let’s go. Quand il y a une histoire qui sort au Québec, quand il y a des allégations qui sortent au Québec, là tu lis toutes sortes de choses. Des gens qui défendent la personne. [...] On dirait qu’on n’a pas la même attitude quand ça se passe au Québec que comparativement quand ça se passe ailleurs, à l’extérieur du Québec. On est beaucoup plus vite et rapide sur la critique quand ça concerne un Américain. Quand c’est Trump qui parle de «grab the pussy», là écoute, on vire au scandale et personne ne le défend. Quand c’est un artiste québécois, là je ne parle pas d’Éric Salvail en particulier... Il y a un paquet d’exemples qui me vient en tête. Quand un artiste fait une coche mal taillée. "Ah ouin, mais c’est un artiste! Ouin, mais il est sympathique. Ouin, mais on l’aime pareil."»

Éric Duhaime dans Duhaime-Ségal le Midi – FM93

Éric Salvail
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«La réaction d’Éric Salvail dans les circonstances, je pense que c’est la bonne. D’abord il parle des victimes, il démontre de l’empathie pour ses victimes [...] et il parle du fait qu’il a un conjoint. Je pense qu’il a mis quatre ou cinq éléments essentiels pour une première réaction.

D’abord ce matin, quand j’ai su la nouvelle, je l’ai su par un texto d’un ami qui m’a écrit et qui m’a dit "Éric tu avais raison, la fin de l’homosexualité est arrivée au Québec", parce qu’aujourd’hui le scandale, c’est pas que ça soit des gars ou des filles dont il est question dans l’article, c’est le fait qu’il y a eu une inconduite sexuelle, mais le sexe et l’orientation sexuelle des personnes concernées n’est d’aucune importance, alors qu’il y a dix ans, ça aurait été ça le scandale.

L’autre affaire qui m’écoeure, c’est que, en tant que gai au Québec, on n’en a pas des millions qui publiquement sont dans la sphère médiatique ou artistique [...] et Éric Salvail c’était un des plus beaux modèles, une des plus belles réussites.

Moi ça me désole, parce que j’ai toujours l’impression que des histoires comme celles-là peuvent alimenter l’homophobie de certains et nous faire passer pour des pervers ou des anormaux, et c’est ça que j’haïs, c’est plate que ça arrive encore dans la communauté gaie.»

Stéphane Gendron dans la Commission Gendron – Énergie 98,9

Éric Salvail
Photo courtoisie

 

«C’est un début sec ce matin. Moi j’ai travaillé trois ans avec Éric Salvail et puis je l’ai connu pour la première fois, professionnellement  parlant, il y a peut-être quatorze ans dans un festival Juste pour rire, qui était piloté par Peter Macleod. [...] Moi, je vois ça comme un écrasement d’avion. C’est la seule image qui me vient en tête. [...] Il n’y a pas de survivant. Ça se limite à ça.»

 

«J’ai lu ce matin dans La Presse... comme tout le monde hein? Moi, j’ai débarqué de l’autobus à un moment donné dans l’article. J’ai débarqué de l’autobus. Quand on a parlé de ce jeune de 17 ans, j’ai débarqué de l’autobus. Tu lis l’article, tu débarques de l’autobus à chaque paragraphe, mais comme père de famille, c’est venu me toucher une autre corde en plus. Moi et ma blonde, on en avait parlé. Mon fils étudie en cinéma. "Ce serait peut-être le fun qu’il fasse un stage chez Éric"... on en avait parlé l’année dernière. Ça ne s’est pas concrétisé, mais... T’sais, c’est venu me donner... T’sais, quand tu dis le couteau est venu me rentrer... puis on l’a tourné là. Ça n’enlève rien aux allégations des autres personnes qui ont vécu ça là.»

Jeff Fillion dans Fillion - CHOI Radio X 98,1

Éric Salvail
Photo courtoisie

«Je vais tout de suite dire une affaire. Il y a des gens qui pensent que parce que j’ai déjà eu un moment de radio avec Éric Salvail, des échanges quotidiens... Éric et moi, on ne se connaît pas, ok?»

«Il est arrivé Harvey Weinstein. Ce que ça provoque, ça, c’est qu’il y a des gens que ça les a bouleversés et se rendent compte que dans leur vie, il y a des gens qui ont utilisé leur pouvoir ou le droit qu’ils ont de garder un employé ou de le mettre dehors, si jamais il dit oui ou il dit non à des avances. Ça, que ce soit Éric Salvail, que ce soit dans un bureau d’avocats de Québec, on entend des histoires folles là! Il y a des histoires folles dans un paquet de domaines là! Des gens qui, pour monter, pour devenir associés... on est obligés de faire des pipes là. Des femmes et des hommes. Si vous êtes encore en train de travailler de même puis que vous parlez aussi à votre secrétaire en lui frottant les épaules. "T’es dont bien belle aujourd’hui." Vous êtes morts. Ok? Si vous l’avez fait il y a un an, je vous souhaite bonne chance. Si vous continuez à le faire aujourd’hui, de un, vous êtes un imbécile ou une imbécile et vous allez passer au cash pas à peu près. Il faut que ce soit clair.»

«Mais, dans l’histoire d’Éric Salvail, c’est quand même tout ça très rapide. On a une personne qui parle et 10 anonymes. Si la radio que vous écoutez actuellement fait ça il y a 10 ans, on est mort. Là, on est dans une autre guerre. L’histoire de la course aux clics donne le pouvoir aux journaux de faire ça. Parce qu’ils disent qu’il faut créer de l’impact, il faut des clics. Moi je me rappelle d’une histoire d’ici. Je me rappelle qu’un matin, un policier de la SQ a appelé Marie Saint-Laurent, qui était notre coanimatrice, pour lui dire qu’ils s’allaient chercher Guy Cloutier chez eux pour une histoire avec Nathalie Simard. Doum Maurais est en panique dans le couloir. On essaie d’avoir la confirmation et on veut s’assurer... On le sort une quinzaine de minutes avant tout le monde, alors que les policiers sont rendus à la maison et on s’est fait traiter de tous les noms par les gens qui, maintenant, font pas mal pire que nous autres. [...] Moi quand je vois ça, c’est probablement arrivé... mais il me manque une source. Il manquerait au moins une deuxième source avec un nom.»

«Plusieurs personnes pensent que ça va être beaucoup plus court que Joël Legendre (NDLR: le purgatoire). Ça va prendre quelques semaines et il va être de retour. C’est ce que je pense également. Mais, ça aurait été bon qu’il y ait d’autres noms. Moi c’est le côté des sources anonymes... pour planter quelqu’un.»

«Ce comportement des médias, un jour, il peut vous affecter vous ou quelqu’un proche de vous. Moi, je pense qu’il manque une ou deux autres sources sûres. Je n’aime pas le côté anonyme. On ne dit pas que ce n’est pas arrivé. Il a l’air à lui-même soulever qu’il aurait eu des mauvais comportements. [...] Tout ce qui est écrit dans La Presse, si c’est le cas, tout ça est condamnable. Que ce soit une femme qui se fait harceler par un boss, par un homme, ou que ce soit un homme envers un homme, une femme envers une femme ou une femme envers un homme, dans la société dans laquelle on vit aujourd’hui, on le sait que c’est inacceptable. Le passé est passé. S’il y a des gens qui ont eu des comportements malheureux il y a dix ans, il y a cinq ans, il y a deux ans, il y a vingt ans, bonne chance! Mais, à partir d’aujourd’hui, c’est tolérance zéro. Et le moyen de dénoncer... avant c’était difficile, maintenant c’est plus facile que jamais. Un texte sur Facebook, il va avoir 26 000 partages en l’espace d’une heure. »

Sylvain Bouchard dans Bouchard en parle - FM 93,3

«Ça me jette à terre (que les gens le défendent). Vous pouvez douter! En passant, si vous écrivez : "heye! Il n’y a pas eu encore de procès!" Correct, ça. Il n’y a rien là-dedans d’allégations criminelles et il n’y en aura peut-être pas. Comme il n’y en a pas eu dans le cas d’Aubut, en passant. Il n’y avait rien dans le cas d’Aubut et on l’a condamné sur des gestes répréhensibles sans que ça se ramasse devant les tribunaux.»

«S’il y a des gens qui disent... Je ne sais pas moi. «Il aurait le droit un jour à une réhabilitation.»  Ça, vous avez le droit de penser ça. Est-ce qu’on doit donner une deuxième chance? Je ne dis pas que je suis d’accord, vous avez le droit de penser [ça]. Mais le défendre comme ça, tout de suite. "Ahh nonon! Puis vous lui faites du mal, puis on l’aime." Être aveuglé complètement par l’amour de quelqu’un, d’un artiste, moi je n’en reviens pas.»

«Comme il n’y a rien de nature criminelle qui est reproché, je pense qu’on peut le nommer. Je pense pareil que dans la société on peut avoir un jugement même si ça ne rentre pas au palais de justice. Il y a des choses qui sont inacceptables. Même si ce n’est pas nécessairement des affaires de la police. C’est drôle en, ce matin quand j’ai commencé le show j’avais plus tendance à dire que c’était la fin de sa carrière. On ne le sait pas, c’est des prédictions. À voir la vague de défense qu’Éric Salvail a ce matin...»

«Parce que des gens aiment Éric Salvail, parce que c’est leur animateur favoris, ils sont prêts à rejeter tout de suite les onze personnes qui témoignent dans La Presse? C’est fascinant.»

Dominic Maurais dans Maurais Live – CHOI Radio X 98,1

«Personnellement, je trouve que ça va très loin. C’est des règlements de compte, c’est quoi? [...] Moi j’étais pas là. Il y a tu du vidéo qui prouve ça. Moi ce matin, ce que je vois, c’est un média qui devient un tribunal.

Personnellement, je suis mal à l’aise avec ça. On vient de le sacrer en bas d’un sixième étage Salvail.

Je dis juste qu’il manque des bouts à l’histoire. D’abord il y a la version de Salvail qui n’est pas donnée, c’est une moitié d’histoire. Tu as juste la version de ces personnes-là, et encore là, il y a des personnes qui refusent de s’identifier [...] Mais là, sortez si vous êtes confiants, sortez toute la gang en même temps et dénoncez. Lui va donner sa version par la suite. Moi je lis ça ce matin et j’ai été désagréablement surpris de constater que c’était comme un procès sur la place publique.

Je trouve que pour un média, ce n’est pas sa job de se substituer à un tribunal [...] Ça ressemble à une chasse aux sorcières.»

Martin Cloutier dans Debout les comiques – 96,9 CKOI

«On est un peu sous le choc. On connaît tous Éric Salvail, de près ou de loin. J’ai coanimé une émission de radio avec lui à une autre époque [...] J’ai participé à son émission En mode Salvail à V. J’étais en ondes hier, ça été enregistré avant-hier. Éric est un personnage excentrique, Éric est un personnage haut en couleur, disons-le. Je sais pas comment me positionner ce matin, je suis un peu sous le choc.

Ce qui me tarabuste un peu dans cette histoire-là, c’est que cette histoire-là prenne la place publique, alors que ça ne vient pas par une enquête policière. S’il y a des gestes de nature criminelle qui sont posés dans l’histoire [...] j’aurais aimé moi que la nouvelle vienne par là, un peu comme dans l’histoire de Joël Legendre. C’est un policier qui avait émis un constat d’infraction suite à des gestes posés dans un parc.»

Doc Mailloux dans Que la Mauricie se Lève - 106,9 FM

«On est embarqué dans une histoire incroyable, on va être prudent ici. L’exhibitionnisme, c’est un geste criminel, alors la femme qui a eu le pénis dans la face, elle va au poste de police et elle porte plainte. Il n’y a pas de période de prescription pour ça, alors n’importe quand, elle peut aller se plaindre à la police, c’est un geste criminel. Maintenant pour les inconduites ou les conduites douteuses, on est en train de glisser. Souvenons-nous de l’affaire Ghomeshi. Il y a du monde qui peuvent mentir comme ils respirent.

J’en ai rien à cirer d’Éric Salvail [...] par contre, un procès sur la place publique ça c’est un autre affaire, c’est inadmissible.
Les témoignages anonymes, c’est hautement dangereux. Vous oubliez le procès Ghomeshi. Trois femmes ont menti et se sont même parjurées, alors tu peux très bien avoir dix individus qui mentent. Oui c’est possible.
Quel parallèle fait-on entre Éric Salvail et Marcel Aubut ? Ils sont plein [d’argent] tous les deux.»