Affaire Gilbert Rozon: les membres du CA du Festival Juste pour rire réagissent
Les révélations de nombreuses femmes et la plainte déposée au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) au sujet de gestes déplacés qui auraient été posés par l'homme d'affaires Gilbert Rozon ont forcé les membres du conseil d'administration du Festival Juste pour rire à réagir.
La police de Montréal a ouvert une enquête à la suite d’une plainte d’agression sexuelle déposée contre le producteur concernant des événements qui seraient survenus à Paris, en 1994.
Dix femmes ont également fait des sorties dans les médias pour dénoncer le comportement de celui qui a été obligé de démissionner de son poste de président chez Juste pour rire.
L'ancien premier ministre Pierre Marc Johnson, membre du CA et bon ami de Gilbert Rozon, a nié avoir été témoin de gestes déplacés de la part de Rozon.
«Le seul commentaire, c'est qu'il faut que les choses continuent, les festivals et l'organisation continuent puisque ce sont des créatures indépendantes d'une personne», a-t-il affirmé.
Le comédien Serge Postigo, qui a aussi un siège au conseil d'administration de Juste pour rire, dit avoir été profondément choqué par ces révélations.
«Ces femmes-là, je les connais, plusieurs d'entre elles, je les connais. Pénélope, Salomé, Line, ce sont des gens que j'ai côtoyés, je pense tellement à elles, je trouve ça épouvantable, c'est tellement immonde, a-t-il affirmé. Ces vies-là ont été marquées au fer rouge et je salue dans cette noirceur leur courage et aujourd'hui Gilbert Rozon va faire face à ses actes.»
Il a également affirmé à plusieurs reprises n'avoir jamais été témoin de comportement comme ceux qui ont été dénoncés. «Je n'ai jamais vu, je n'ai jamais été témoin, personne n'est venu me dire: "Putain, Gilbert il m'a fait ceci, il m'a fait cela". Jamais», a-t-il martelé.
M. Postigo a affirmé qu'il connaissait les antécédents de Gilbert Rozon, qui avait plaidé coupable dans une affaire d'agression sexuelle en 1998. «J'ai toujours vu Gilbert être très charmeur, mais moi je n'ai jamais vu poser Gilbert poser un geste dégradant ou déplacé. Jamais», a-t-il conclu.