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Alfa Romeo, la marque oubliée

Alfa Romeo

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Mon collègue et ami regretté Paul Frère, coureur automobile, ingénieur et probablement le plus versé de tous les chroniqueurs automobiles, n’avait pas la plus haute estime pour les produits Alfa Romeo. Ceux des années 60, particulièrement.

On rigolait beaucoup ensemble du fait que l’on partageait des carrières parallèles et que l’on avait acheté tous deux la même Alfa Romeo, une Sprint Veloce que Paul décrivait dans ses mémoires comme  la voiture la moins fiable qu’il ait achetée au cours de sa vie.

Pour ma part, je n’étais guère plus flatteur à l’égard de la même voiture qui exigeait de fréquentes mises au point de ses carburateurs double corps Weber. J’avais écrit que ceux-ci étaient si capricieux qu’il suffisait de quitter le site du concessionnaire et de franchir 2 ou 3 miles (c’était avant le système métrique) pour que le moteur se mette à cafouiller comme un vieux tacot.

Cela démontre assez clairement que la marque Alfa Romeo souffrait d’une litanie de problèmes qui, encore aujourd’hui, entachent, à tort sans doute, la réputation du constructeur.

De retour sur le marché canadien depuis près de deux ans, le roadster 4C et la berline Giulia sont des modèles de faible diffusion, ce qui n’aide pas l’obtention de données sur leur rendement global. J’inviterais même les propriétaires de ces modèles à nous faire part de leur expérience, tant du 4C que de la Giulia. Il est sans doute trop tôt pour évaluer le comportement du nouveau VUS Stelvio qui vient juste d’arriver sur le marché.

 

Route et piste

Pour l’instant, quelques centaines de kilomètres au volant d’une Alfa Romeo 4C sur la route et le circuit de Montmagny ont démontré la sportivité incarnée de ce modèle qui est indubitablement la voiture  de route qui est la plus près d’une voiture de piste, mais dont le confort est, quant à lui, une entité inconnue. Même s’installer au volant n’est pas une sinécure.

 

Pour ce qui est du Stelvio, je le considère comme une extrapolation d’une berline dont on a gonflé les contours. Mais disons que je ne m’élancerais pas par monts et par vaux à son volant sans une cargaison de pièces de rechange.

Depuis le temps lointain où les Alfa étaient considérés comme «capricieuses», ces ravissantes Italiennes ont faits des progrès, mais il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Il n’en reste pas moins que les Alfa sont des voitures qui ont du caractère.

 

Il ne saurait en être autrement quand on sait que la 8C (dont la production est terminée) empruntait un V8 de 4,7 litres et 450 chevaux provenant de chez Maserati, marque sœur d’Alfa.  Bref, ces voitures ont du caractère et le son de leur moteur en témoigne brillamment.

Assez pour que mon ami Paul Frère partage mon opinion, du plus loin où il se trouve.  
 

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