Capable d’en prendre
En tant que capitaine du Canadien, Max Pacioretty préfère avoir toute la pression
Lorsqu’il a accepté le rôle de capitaine, que ses coéquipiers lui ont confié au début de la saison 2015-2016, Max Pacioretty ne devait pas se douter qu’il serait la cible sur qui de nombreuses personnes déverseraient leur fiel à chaque traversée du désert de l’équipe.
L’actuelle période difficile n’y fait pas exception. Ils sont plusieurs, dont le confrère Mike Bossy de TVA Sports, à suggérer à l’Américain d’arracher la lettre C que Pierre Gervais a cousue sur son chandail.
L’analyste a fait cette sortie après avoir pris connaissance des propos de l’attaquant qui, la veille du match à Anaheim, a procédé à une séance d’autoflagellation en règle. Une intervention au cours de laquelle il se demandait comment il pourrait demander à ses coéquipiers de mieux jouer, alors qu’il était « le pire sur la glace ».
Au fait du tollé qu’elle a provoqué, Pacioretty a accepté de revenir sur cette déclaration, lundi midi, après l’entraînement.
« Parfois, il m’arrive de faire des sorties calculées. C’est une façon de soustraire mes coéquipiers à la pression », a-t-il déclaré devant une poignée de journalistes.
Une patinoire dans le sous-sol
Et à ceux qui craignent que le capitaine ne mette pas les efforts nécessaires pour sortir de sa léthargie, détrompez-vous.
« Je travaille constamment sur mon jeu. Même quand je suis à la maison », a-t-il souligné.
Dans le sous-sol de sa demeure de Westmount, dans laquelle il a emménagé il y a quelques mois, Pacioretty s’est fait installer une surface de hockey synthétique. Sa superficie est suffisamment grande pour lui donner l’espace nécessaire pour pratiquer ses tirs au but.
D’ailleurs, ceux qui s’inquiètent de sa production oublient que l’Américain a connu de lents départs dans quatre des cinq saisons au cours desquelles il a inscrit au moins 30 buts. Une fois seulement parmi ces cinq départs il a fait bouger les cordages plus de trois fois à ses huit premiers matchs (six buts en 2015-2016). Ironiquement, ce fut la moins prolifique des cinq.
Depuis le retour du lock-out ayant écourté la campagne 2012-2013, Pacioretty vient au cinquième rang des marqueurs de la LNH avec une récolte de 157 buts. Il n’est devancé que par Alex Ovechkin (229), Sidney Crosby (164), Joe Pavelski (163) et Patrick Kane (163).
D’autres équipes en difficulté
Néanmoins, le Canadien aura besoin de la production de son capitaine s’il souhaite renverser la vapeur.
« Nous sommes plusieurs à pouvoir élever notre jeu et faire une différence, a déclaré le capitaine, jumelé à Phillip Danault et à Andrew Shaw. Je sais que j’ai été dur avec moi-même après le match à Los Angeles. Je n’étais pas heureux de ma tenue, mais je crois que plusieurs d’entre nous avons travaillé fort à Anaheim. J’espère que nous serons en mesure de transposer cela lors de la rencontre contre la Floride [ce soir]. »
Les visites des Panthers, des Kings et des Rangers ne peuvent mieux tomber. Deux de ces trois équipes connaissent également un départ difficile. Cependant, Claude Julien a pris soin de rappeler à ses joueurs de ne pas regarder trop loin.
« Si notre concentration est sur la semaine à la place de demain, nous manquerons encore le bateau. Le match de demain doit être un tournant pour nous. Si nous pouvons bien jouer, nous penserons ensuite à la rencontre de jeudi. »
Parions que les Panthers se disent la même chose.