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Lindgren mérite mieux



Charlie Lindgren est de passage à Montréal dans un rôle qu’il pourrait tenir dans une autre ville de la Ligue nationale, c’est-à-dire occuper un poste de partant ou, tout au moins, un poste de gardien auxiliaire. Pour l’instant, il doit simplement laisser sa carte professionnelle, attirer les regards et, avouons-le, il se débrouille très bien.

Le scénario demeure toujours le même. Carey Price reprendra son poste dès qu’il aura guéri une blessure au bas du corps. Lindgren peut réaliser des miracles que ça ne changera rien.

Il est en transit, à moins que des événements inattendus obligent les décideurs du Canadien à revoir leur position, ce qui serait étonnant. Price est l’homme choisi pour les huit prochaines années.

Lindgren n’a plus qu’à souhaiter que son séjour à Montréal augmente sa valeur sur le marché.

Après le camp d’entraînement, je croyais que Lindgren avait des chances de demeurer à Montréal dans le rôle d’adjoint à Price. Un gardien auxiliaire joue un rôle de plus en plus important dans le hockey d’aujourd’hui.

En principe, il dispute environ 25 matchs, ce qui représente un grand total de 50 points et, parfois, il peut faire toute la différence à la fin de la saison quand vient le temps d’obtenir une qualification pour les séries éliminatoires.

Dans la ligue américaine

Or, les décideurs du Centre Bell préfèrent lui donner du temps de jeu dans la Ligue américaine. Pour son développement, dit-on, on croit que c’est la meilleure solution. Mais pour quelle organisation va-t-on le développer si Price est là pour huit ans ?

Des gardiens auxiliaires ont permis à des équipes d’obtenir de bons choix au repêchage. Surtout ceux qui évoluaient dans la Ligue nationale et non dans la Ligue américaine.

Martin Jones, par exemple, il était l’adjoint de Jonathan Quick avec les Kings de Los Angeles. Cam Talbot était l’adjoint de Henrik Lundqvist avec les Rangers de New York. Andreï Vasilev­skij était l’adjoint de Ben Bishop avec le Lightning de Tampa Bay.

Corey Crawford n’était-il pas le gardien auxiliaire des Blackhawks de Chicago quand il a remplacé Antti Niemi ? Quand Corey Schneider a été échangé aux Devils du New Jersey pour un choix de première ronde, était-il avec le club-école des Canucks de Vancouver au moment de la transaction ? Non, il était l’adjoint de Roberto Luongo.

Il me semble que Lindgren devrait être avec le Canadien et non avec le Rocket de Laval.

Galchenyuk, ailier avant tout

Bon, pour tous ceux qui croyaient – et j’appartenais à ce groupe; en fait, j’appartiens toujours à ce groupe – qu’Alex Galchenyuk se retrouverait éventuellement à la position de centre, autant reconnaître que Claude Julien a jeté cette possibilité à la filière 13.

Quand on se tourne vers Torry Mitchell – et je n’ai rien contre lui – pour remplacer Jonathan Drouin, cela en dit long sur l’évaluation de Galchenyuk comme joueur de centre.

« C’est avant tout un ailier », répète souvent l’entraîneur. Et après le match, il insistait pour dire qu’il avait choisi Mitchell parce qu’il est familiarisé avec cette position, qu’il est plus expérimenté et qu’il est un joueur fiable dans son territoire.

Et en attaque ?

Une petite question : plutôt que d’attendre à mi-chemin en troisième période pour modifier le plan de match, n’aurait-il pas été préférable de corriger au plus tôt une situation qui ne menait nulle part ? Mitchell est un joueur d’utilité, pas un joueur de centre à qui l’on doit confier un poste parmi les deux premiers trios.

Puisque Galchenyuk, qui occupait, à pareille date l’an dernier, une position enviable dans la colonne des pointeurs, alors qu’il remplissait le rôle de premier joueur de centre de l’organisation, est maintenant étiquetté comme un ailier « naturel », je me demande si les autres directeurs généraux qui épient le joueur du Canadien depuis le début de la saison partagent la même opinion.

Parce que – et ça semble se confirmer à travers la Ligue – Galchenyuk est toujours dans la vitrine... et personne ne s’en étonnera même si le jeune homme fait preuve de combativité et compétitionne à la hauteur de son talent.

Crosby en panne

La question a été posée à Patrik Hornqvist, des Penguins de Pittsburgh.

« La période léthargique de Sidney Crosby vous inquiète-t-elle ? »

« Que voulez-vous dire ? »

« Il n’a pas marqué depuis neuf matchs. »

« Non, ça ne nous dérange pas et je ne savais pas qu’il avait été tenu en échec au cours des neuf derniers matchs. Ce gars-là fournit un effort à chacune de ses présences sur la patinoire. Non, ça ne nous dérange pas du tout. »

Et Crosby ?

« J’aimerais contribuer, c’est certain. Récemment, j’ai obtenu de bonnes chances, mais je n’ai rien perdu de ma concentration, je suis convaincu que tout reviendra à la normale. »

Ce que Mike Sullivan suggère à son capitaine, c’est de tirer plus souvent et Crosby est tout à fait d’accord. Lors du dernier match, c’était seulement la 36e fois en 799 matchs qu’il n’avait tenté aucun tir au but.

Dans le calepin

Drew Doughty a passé 35 min 31 s sur la surface de jeu lors du match entre les Kings et les Ducks. John Stevens reconnaît qu’il devra être prudent avec son joueur étoile.

« Mais allez lui dire qu’on va réduire son temps de jeu ! J’aimerais l’utiliser entre 26 et 28 minutes. Lui, il voudrait jouer 60 minutes ! »

Bob Hartley, alors qu’il dirigeait les Flames de Calgary, savait comment utiliser Sam Bennett. Or, le jeune homme a perdu tous ses moyens depuis un an et il éprouve des ennuis. Il serait sur le marché.

Peter Karmanos, le propriétaire des Hurricanes de la Caroline, appartient au groupe de propriétaires d’une concession du sport professionnel impliqués dans le scandale des paradis fiscaux. En est-il à sa dernière saison comme propriétaire des Hurricanes ? Possiblement.

 







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