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Ör

Ör
Auður Ava
 Ólafsdóttir, 
aux Éditions Zulma, 
240 pages
Photo courtoisie Ör Auður Ava Ólafsdóttir,  aux Éditions Zulma, 240 pages

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Un roman qui vaut son pesant d’or, l’auteure de Rosa candida nous offrant sur un plateau une autre très belle histoire.

Jónas Ebeneser, dont le double prénom signifie « colombe » et « serviable », a totalement perdu goût à la vie depuis que sa femme Guðrún a demandé le divorce. Et même s’il parle régulièrement à sa fille – une spécialiste de biologie marine parcourant sans cesse mers et mondes – et à sa propre mère – une ancienne prof de mathématiques sur qui il ne peut plus vraiment compter, cette dernière ayant commencé à perdre l’esprit –, Jónas Ebeneser se sent désormais tellement seul qu’il ne voit plus qu’une solution : mettre un terme à ses jours mortellement ennuyeux. Le hic ? Il ne sait pas trop comment s’y prendre. En revanche, il ne tardera pas à réaliser une chose : pour ne pas laisser à sa fille l’odieux de découvrir son corps à moitié décomposé, il va devoir se suicider très loin de chez lui. Et de ce fait, il décidera de louer une chambre d’hôtel dans l’un des pays les plus dangereux de la planète. Un pays où, à cause de la guerre qui vient à peine de se terminer, il est presque impossible de se promener librement sans mettre le pied sur une mine antipersonnel. Ce qui n’empêchera pas Jónas Ebeneser de partir avec sa perceuse et son coffre à outils, des fois qu’il serait obligé de fixer un crochet (et une corde !) au plafond...

Ceux qui ont lu la plupart des romans de l’Islandaise Auður Ava Ólafsdóttir se doutent sûrement déjà – et avec raison ! – que la suite sera plutôt sympathique. Car aussi déprimé soit-il, le héros de son 5e roman finira par comprendre pourquoi la vie, avec tous ses hauts et ses bas, vaut vraiment la peine d’être vécue.

À LIRE AUSSI CETTE SEMAINE

On la trouvait plutôt jolie

Michel Bussi, aux 
Éditions Presses de 
la Cité, 464 pages
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Michel Bussi, aux Éditions Presses de la Cité, 464 pages

 

Le nouveau suspense de Michel Bussi, l’un des auteurs français les plus lus, nous expose d’emblée au dur quotidien de Leyli, une Africaine qui a émigré en France et qui, pour offrir à ses enfants toit et repas, passe depuis l’essentiel de son temps à faire des ménages. Tous ses efforts seront toutefois balayés lorsque le cadre d’une association de renom sera assassiné... Une lecture addictive qui a le mérite de nous sensibiliser au calvaire des immigrants.

La succession

Jean-Paul Dubois, aux 
Éditions Points,
 240 pages
Photo courtoisie
Jean-Paul Dubois, aux Éditions Points, 240 pages

 

Chez les Katrakilis, le suicide est apparemment héréditaire. Presque tous les membres de sa famille ayant ainsi connu une fin tragique, Paul tentera d’échapper à ce lourd héritage en abandonnant Toulouse et la médecine pour aller s’installer à Miami... et devenir joueur professionnel de pelote basque ! Un roman singulier qu’on a beaucoup aimé.

La cuisine espagnole rapide et facile

Simone et 
Inés Ortega, 
aux Éditions 
Phaidon, 
240 pages
Photo courtoisie
Simone et Inés Ortega, aux Éditions Phaidon, 240 pages

 

Simone Ortega est la plus grande spécialiste de la cuisine traditionnelle espagnole et de conserve avec sa fille, elle nous offre cette fois un livre de recettes hyper simples à réaliser au quotidien. En 30 minutes ou moins, on pourra ainsi préparer tapas, ragoût de haricots, riz au jambon et chorizo, paella, tortilla aux légumes, morue à l’ail, foies de volaille aux raisins, churros ou crème catalane.

500 voyages pour se sentir bien dans sa tête

Remo Carulli et 
Luigi Farrauto, 
aux Éditions 
Lonely Planet, 
272 pages
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Remo Carulli et Luigi Farrauto, aux Éditions Lonely Planet, 272 pages

 

Que ce soit à cause du boulot, des obligations familiales, du train-train quotidien ou d’un petit coup de mou, on ressent tous un jour ou l’autre le besoin de partir au loin pour se ressourcer. Ce guide, qui réunit les 500 meilleures destinations du genre, nous invitera ainsi à reprendre du mieux en Italie, en Mongolie, en Namibie, en Australie, au Danemark, en Inde, en France ou aux quatre coins du Canada et des États-Unis.

FRISSONS GARANTIS

La femme de l’ombre
Arnaldur Indridason,
aux Éditions Métailié,
 336 pages
Photo courtoisie
La femme de l’ombre Arnaldur Indridason, aux Éditions Métailié, 336 pages

 

Avec ce deuxième tome de la Trilogie des ombres, dont on a pu lire – et apprécier ! – le premier volet en mars dernier (Dans l’ombre, aux Éditions Métailié), Arnaldur Indridason continue de relater à sa façon les pires heures de l’occupation islandaise. Car aussi isolée soit-elle, l’Islande a elle aussi été frappée de plein fouet par la Seconde Guerre mondiale, les troupes alliées n’ayant pas tardé à y établir plusieurs bases militaires. Lorsque l’armée allemande envahira le Danemark, un paquebot sera ainsi envoyé à Petsamo, en Finlande, pour permettre aux ressortissants islandais des quatre coins d’Europe de revenir sains et saufs au pays. Au grand dam de l’infirmière qu’il devait épouser, un jeune étudiant inscrit à la faculté de médecine de Copenhague ne pourra cependant pas être du voyage. Quant à Flovent (l’unique représentant de la brigade criminelle de Reykjavik) et à Thorson (un inspecteur novice de la police criminelle militaire), ils devront tour à tour enquêter sur la mort d’un soldat qui a sauvagement été roué de coups non loin d’une gargote mal famée et sur les causes d’une mystérieuse noyade.

Un roman aussi noir que troublant qui nous permet de revisiter certaines pages méconnues de l’Histoire.

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