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Pacioretty, un autre Leclair?

Capitals vs Canadiens
Max Pacioretty Photo d'archives, Martin Chevalier


On a beau lui reprocher bien des choses, il n’en demeure pas moins que Max Pacioretty, à un salaire de 4,5 millions $ par saison, représente une véritable aubaine pour le Canadien qui, au cours des dernières années, a exagérément payé quelques-uns de ses patineurs.

Est-il besoin d’ajouter que si jamais Marc Bergevin décidait de placer son capitaine dans la vitrine, plusieurs équipes manifesteraient de l’intérêt.

Imaginez un instant : 4.5 millions $ pour un marqueur de 30 buts. Qu’on aime ou pas son style, on ne voit généralement plus ça dans le hockey d’aujourd’hui. Pacioretty dispute l’avant-dernière saison de son entente avec le Canadien. À partir du 1er juillet 2018, Bergevin pourra amorcer des négociations pour renouveler l’entente de son ailier gauche et on peut déjà prévoir que ses conseillers se montreront très exigeants, peu importe son rendement de la présente saison.

Bergevin le sait très bien.

Décisions importantes

Par contre, éventuellement, l’organisation devra prendre des décisions tranchantes. Elle aura à composer avec un plafond salarial qui subira plusieurs modifications, elle aura à ramener l’équipe sur les rails, un travail qui s’annonce ardu.

Et elle aura à décider si le moment est choisi pour attirer l’attention des autres formations avec Pacioretty comme appât.

Depuis le début de la saison, le capitaine du Canadien a été la cible de bien des critiques. On lui reproche entre autres son manque d’enthousiasme et de détermination.

On croit qu’il devrait s’impliquer davantage dans le territoire offensif et on questionne sérieusement son rôle de leader.

On ne peut pas dire qu’il a réussi à amenuiser les commentaires négatifs à son endroit lors du match à Dallas, mardi. Même l’entraîneur en chef Claude Julien n’a pu esquiver la question, soulignant qu’il fallait que les meilleurs joueurs d’une formation soient les meilleurs sur la surface de jeu pour espérer gagner.

Par contre, la feuille de route de Pacioretty est tout de même attrayante. Cinq saisons de 30 buts et plus au cours des six dernières années, l’autre saison ayant été celle du lock-out.

Des statistiques que peu d’ailiers gauches de la Ligue nationale revendiquent. Et une formation qui a du mal à marquer deux buts par match peut-elle se départir d’un tel patineur ?

Parallèle

On pourrait dresser un parallèle entre Pacioretty et John Leclair ; deux ailiers avec le même gabarit et reconnus pour leur talent offensif. Leclair n’a jamais réussi à répondre totalement aux attentes.

Puis, quand il endossa l’uniforme des Flyers de Philadelphie, soudainement, il regarda à sa droite et qui identifia-t-il comme son joueur de centre ? Eric Lindros. Avec Mikael Renberg sur le flanc droit, les trois joueurs formèrent l’un des trios les plus redoutables de la ligue, connu sous le nom de « Legion of Doom ».

Pacioretty n’a pas eu l’occasion de jouer avec un centre de très haut niveau avec le Canadien. Je vous rappelle la liste de ceux qui ont pivoté un trio avec Pacioretty sur le flanc gauche : David Desharnais, Phillip Danault, Tomas Plekanec, Scott Gomez, Alex Galchenyuk, Andrew Shaw, Glen Metropolit, Maxim Lapierre, Lars Eller, Jonathan Drouin (4 semaines), Saku Koivu, Torrey Mitchell, Kyle Chipchura, Manny Malhotra, Daniel Brière, Robert Lang, Ryan White, Dominic Moore, Louis Leblanc et Jeff Halpern.

Ce qu’on doit sûrement redouter chez Marc Bergevin et son groupe de penseurs, c’est que Pacioretty fasse un malheur avec une autre formation. Au directeur général de dénicher un joueur de centre et non pas à improviser comme on vient de le faire avec Jonathan Drouin.







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