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Un policier de la SQ coupable d’avoir tabassé un automobiliste

guillaume St-Louis
Photo Agence QMI, Martin Alarie Guillaume St-Louis a été reconnu coupable vendredi d’avoir aspergé de poivre de Cayenne puis frappé avec son bâton télescopique un citoyen. Il doit revenir au palais de justice de Joliette le 6 février prochain pour les observations sur la peine.

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Un policier de la Sûreté du Québec a été reconnu coupable d’avoir aspergé de poivre de Cayenne puis frappé avec un bâton télescopique un citoyen qui allait reconduire sa fillette de 11 mois à la garderie.

Le juge Carol Richer a finalement retenu la version du plaignant, Alexandre Hébert, plutôt que les explications du policier Guillaume St-Louis qu’il a qualifiées de « peu vraisemblables ».

« Parfois l’accusé se contredit lui-même ; à d’autres moments, son témoignage est contredit par la preuve », écrit-il dans son jugement rendu vendredi au palais de justice de Joliette.

Les faits reprochés à l’agent St-Louis remontent à décembre 2014 lors de l’arrestation d’un père de famille, Alexandre Hébert, à Lanoraie dans Lanaudière.

Alexandre Hébert, <i>victime</i>
Photo Agence QMI, Martin Alarie
Alexandre Hébert, victime

Le policier intercepte alors M. Hébert puisque son véhicule a les vitres trop teintées. Puisque l’automobiliste n’a pas ses papiers d’identité, il le somme de sortir du véhicule.

Sans même lui demander son nom ni son adresse, l’agent St-Louis lui ordonne d’enlever ses verres fumés, ce que M. Hébert refuse de faire. Le policier tend alors la main pour les prendre de lui-même.

« C’est une joke, ce qui se passe à matin », affirme avoir dit Hébert juste avant d’être aspergé de poivre de Cayenne.

Fracture à l’index

Puis le policier le frappe aux jambes à plusieurs reprises avec son bâton télescopique.

Alexandre Hébert tente alors de retenir l’arme avec ses mains tout en l’implorant de cesser ses coups, selon sa version des faits.

Sous la douleur, il s’écroule au sol, ce qui n’empêche pas Guillaume St-Louis de lui asséner d’autres coups de bâton, dont au moins deux à la tête.

M. Hébert est ensuite menotté puis amené au poste où on le couche finalement par terre pour lui retirer ses liens.

Il s’en sort avec une fracture à l’index ainsi que des blessures au cuir chevelu et à un tibia ainsi que des ecchymoses aux jambes.

Il contestait les faits

Témoignant pour sa défense, l’agent St-Louis a reconnu plusieurs de ces faits tout en affirmant que c’est le comportement agressif de l’automobiliste qui l’a obligé à employer la force.

À la suite de son arrestation, Alexandre Hébert a été accusé de voies de fait, de menace et d’entrave à un agent de la paix, mais a été libéré de tous les chefs. Très ému par la conclusion du dossier, il a préféré ne pas commenter à sa sortie du palais de justice, vendredi.

St-Louis, qui est suspendu avec solde, depuis sa mise en accusation en juin 2015, reviendra en cour le 6 février pour les observations sur la peine.

Il continuera de toucher son salaire jusqu’à ce que les procédures d’appel soient terminées ou que le délai pour contester le jugement rendu vendredi soit expiré.

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