Le CH se sent d’attaque
Il souhaite amorcer la deuxième moitié du calendrier comme il a conclu la première
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La victoire face au Lightning de Tampa Bay a ravivé la flamme qui vacillait dans le vestiaire du Canadien depuis quelques semaines.
Parce qu’ils ont été en mesure de vaincre la meilleure formation du circuit, les troupiers de Claude Julien croient maintenant que tout est possible. Ils espèrent pouvoir transposer dans la deuxième moitié de la saison, qui s’amorce dimanche soir avec la visite des Canucks, ce qu’ils ont appliqué jeudi soir.
« À chaque rencontre, il faut démontrer la même identité que celle que nous avons démontrée lors du dernier match. On a battu la meilleure équipe de la ligue, ce n’est pas pour rien, a soutenu Phillip Danault. C’est important de croire en notre groupe. On a fait la preuve, contre la meilleure équipe, qu’on était capables de jouer pendant 60 minutes. »
L’état d’esprit dans lequel se trouvent le Québécois et ses coéquipiers est tout à fait noble. Si eux-mêmes ne croient pas en leurs moyens, qui le fera ? Sauf que la pensée magique, ça n’existe pas.
D’ailleurs, cette confiance nouvellement retrouvée n’est sûrement pas des plus solides.
« On préfère ne pas penser à ça. On vient de gagner un gros match. Il faut bâtir là-dessus. Il faut rester positifs, sinon on va se couler nous-mêmes », a d’ailleurs répondu l’attaquant à la remarque de l’auteur de ces lignes.
Des défenseurs plus actifs
On a souvent critiqué le travail des défenseurs pour expliquer les déboires de l’équipe depuis le début de la saison. Or, il appert que la plus grande différence que Danault a remarquée entre ce gain et les autres matchs concerne justement les arrières. Intéressant tout de même !
« Nos défenseurs bougeaient la rondelle vraiment bien. Ils relançaient l’attaque rapidement », a-t-il décrit.
« On travaillait tous ensemble et tout le monde était dans le même bateau. L’effort était là pendant 60 minutes. On n’a plus le choix. Il faut reproduire ça chaque match. On n’a pas d’excuses, il faut se dépasser », a-t-il ajouté.
Hudon en aide à Pacioretty
Dans un autre ordre d’idées, Danault mise sur un tout nouveau compagnon de trio sur sa droite depuis deux rencontres : Charles Hudon qui, après s’être promené d’une unité à l’autre, a maintenant droit à une place sur ce qu’il est encore convenu d’appeler la première unité, malgré le passage à vide de Max Pacioretty.
D’ailleurs, ce sont les qualités de passeur d’Hudon qui lui ont valu d’obtenir cette occasion. Claude Julien a vu dans le jeu de sa recrue cet ingrédient qui, croit-il, pourrait faire débloquer son capitaine.
« C’est l’un des aspects qui ont fait partie de la décision. C’est un joueur qui sait fabriquer de bons jeux et qui sait faire de bonnes passes. Dans le cas de Pacioretty, quand tu lui donnes la rondelle, il peut marquer des buts. On a vu que Charles a une bonne vision. On a décidé de lui donner cette chance-là », a expliqué le pilote d’expérience.
Complices de tous les jours
Une chance qu’Hudon attendait avec impatience, mais peut-être pas pour les mêmes raisons.
« Phil et moi, on espérait jouer ensemble le plus tôt possible. On se connaît bien, on s’entend bien à l’extérieur de la patinoire. On savait que ça irait bien sur la patinoire. Et avec Patch qui est un compteur naturel... », a déclaré l’ailier droit.
« C’est sûr qu’en ce moment, les buts n’arrivent pas, mais on obtient tellement d’occasions que ça amène du momentum à l’équipe et ça met les partisans dans le match. C’est ce qui est arrivé au dernier match. On a créé beaucoup de choses et on a provoqué des punitions », a-t-il poursuivi.
Reste maintenant à voir si le but qu’il a marqué contre le Lightning sera le premier d’une belle séquence pour Pacioretty. Face aux Canucks, l’une des cinq équipes qui accordent le plus de buts dans le circuit Bettman, l’occasion serait belle pour lui de faire bouger les cordages dans un deuxième match de suite pour la deuxième fois de la saison.