Bell Helicopter fournira 16 appareils aux Philippines
Le contrat est évalué à 233 millions $ US et la livraison est prévue l’an prochain
L’usine de Bell Helicopter à Mirabel construira pas moins de 16 hélicoptères destinés aux forces armées des Philippines alors que le pays poursuit sa lutte contre des menaces extrémistes.
L’entreprise basée au Texas en a fait l’annonce au Salon de l’air de Singapour, hier.
Elle a précisé que les 16 Bell 412EPI commandés par le président des Philippines Rodrigo Duterte sont des appareils de pointe, entièrement équipés, qui servent pour différentes missions comme pour du sauvetage, de la reconnaissance et du transport de passagers ou de marchandises.
Le contrat est évalué à 233 millions $ US et les appareils doivent être livrés l’an prochain. Ils seront tous assemblés à l’usine de Mirabel de Bell Helicopter.
C’est la deuxième fois que les Philippines se tournent vers des hélicoptères de Bell. Elles avaient fait l’acquisition de huit appareils d’un autre modèle en 2014, pour la somme de 117 M$.
Rebelles islamistes
L’administration du président Rodrigo Duterte compte dépenser plus de 3 milliards $ sur cinq ans pour moderniser ses forces armées. Le gouvernement philippin combat depuis des années des rebelles islamistes dans le sud de l’archipel.
« Les hélicoptères seront utilisés pour des opérations de sécurité interne de l’armée », a aussi mentionné le major général Restituto Padilla à Reuters.
Ces nouveaux appareils doivent remplacer la flotte actuelle, composée d’avions UH-1H datant de l’époque de la guerre du Vietnam, rachetés au gouvernement américain il y a de nombreuses années. Ce contrat, annoncé hier, a été conclu entre le ministère de la Défense nationale des Philippines et Corporation commerciale canadienne, une société d’État fédérale du Canada.
Il intervient malgré une prise de bec très médiatisée entre le président philippin Rodrigo Duterte et Justin Trudeau en novembre dernier en marge du Sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), à Manille.
Le controversé président, connu pour ses tirades et son langage grossier, s’était dit insulté parce que le premier ministre canadien avait soulevé des questions concernant les droits de la personne dans son pays lors d’un tête-à-tête.
Le leader philippin mène une sanglante campagne antidrogue depuis son arrivée au pouvoir en juin 2016.
La répression des trafiquants et des consommateurs de drogue était une des promesses centrales de la campagne électorale de Rodrigo Duterte. Le politicien projetait même d’en faire assassiner 100 000.
— Avec la collaboration de l’Agence QMI