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Les produits ménagers et de beauté polluent autant que les véhicules motorisés



Les nettoyants, la peinture et les parfums polluent autant l’atmosphère que le secteur des transports, indique une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de Montréal et des États-Unis.

«À l’heure actuelle, juste pour vos produits de soins personnels, comme le shampoing ou le déodorant, ils sont responsables de 10 % de la pollution atmosphérique», a affirmé Patrick Hayes, un professeur de chimie à l’Université de Montréal ayant contribué à cette découverte avec 19 autres personnes basées aux États-Unis. Elle a été publiée dans la revue «Science».

Patrick Hayes

Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont étudié les composés organiques volatils (COV) qui s’échappent de produits domestiques. Ces composés nocifs sont propulsés dans l’air, polluent l’environnement et causent de graves conséquences sur la santé humaine.

De nombreuses personnes sont convaincues que les transports sont les uniques responsables de la pollution atmosphérique, selon le chercheur. Or, il semblerait que l’air intérieur est tout aussi «coupable».

Les experts soulignent que 50 % de la pollution atmosphérique d’aujourd’hui vient de la pollution fossile liée au carburant et que l’autre 50 % provient des produits chimiques présents dans les substances domestiques utilisées à la maison.

«Dans des villes comme Montréal, c’est encore pire. Les produits de consommation courante qu’on utilise sous notre toit sont les principales sources de pollution atmosphérique urbaine», note Patrick Hayes.

Menace mortelle

«La pollution atmosphérique était parmi les cinq plus grandes menaces de mortalité à l’échelle mondiale l’année dernière», avoue Hayes qui s’inquiète aussi pour la santé des Montréalais.

Le professeur de chimie rappelle que chaque année dans la métropole, on enregistre près de 20 journées durant lesquels la concentration de particules atmosphériques atteint des niveaux dangereux. Ces particules sont, entre autres, à l’origine de l’apparition de smog.

Il ajoute que cette situation est inquiétante pour la santé des personnes vulnérables et celles qui souffrent déjà de troubles respiratoires.

Véhicules moins polluants

Le chercheur souligne finalement que, contrairement aux produits nocifs pour l’environnement utilisés entre nos quatre murs, le secteur des transports pollue de moins en moins.

«Même si les combustibles fossiles demeurent des sources importantes de pollution de l'air urbain, les véhicules se sont modernisés et ils ont mis en place des systèmes antipollution, explique le scientifique. Par contre, maintenant, ce sont les autres sources qui deviennent de plus en plus polluantes.»

«Entre 1981 et 2001, les émissions toxiques liées aux transports ont diminué de 8 % par année», écrivent les auteurs de l’étude.

Même si cette recherche a été menée aux États-Unis, Patrick Hayes a confirmé que la situation est semblable au Canada étant donné que nous utilisons presque les mêmes produits chimiques, les mêmes véhicules et le même carburant.







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