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Meurtre de Tina Fontaine: des manifestations tenues dans plusieurs villes du pays

Meurtre de Tina Fontaine: des manifestations tenues dans plusieurs villes du pays
Photo d'archives, Courtoisie Facebook

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L’acquittement d’un homme accusé du meurtre d’une adolescente autochtone à Winnipeg, au Manitoba, continue de susciter de vives réactions partout au pays.

Des manifestations ont été organisées samedi dans plusieurs villes du pays, dont Montréal, pour rendre hommage à Tina Fontaine, une adolescente de 15 ans retrouvée morte en août 2014 dans la rivière Rouge, à Winnipeg.

Raymond Cormier était accusé du meurtre au deuxième degré de la jeune fille originaire de la Première Nation de Sagkeeng. Incarcéré depuis la fin de 2015, l'homme de 56 ans a été déclaré non coupable jeudi par 11 jurés.

Au procès, des témoins ont soutenu qu’ils avaient vu l’accusé en compagnie de la jeune femme dans les jours ayant précédé sa disparition, au début d’août 2014.

Peu après le verdict, le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, a parlé d’un «choc» et d’une «profonde déception pour les Premières Nations à travers le pays».

«Ce verdict constitue un grave revers pour la justice et la réconciliation au Canada. Il ne s'agit que de mots: il faut agir, valoriser la vie des autochtones et assurer la sécurité des femmes et des filles autochtones».

Kevin Hart, chef régional pour le Manitoba de l'Assemblée des Premières Nations (AFN), a réclamé pour sa part «des mesures immédiates pour assurer la sûreté et la sécurité des femmes et des filles autochtones».

M. Hart demande d’ailleurs que l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées se concentre sur les familles.

L’acquittement de Raymond Cormier survient quelques semaines après celui du Saskatchewanais Gerald Stanley acquitté du meurtre de Colten Boushie, un jeune autochtone de 22 ans, survenu en novembre 2016. La décision du jury a soulevé un tollé sur les médias sociaux et dans les communautés autochtones.

Peu après, la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, les deux ministres chargées des affaires autochtones, Carolyn Bennett et Jane Philpott, avaient partagé leur déception sur les réseaux sociaux.

Tant le bureau du premier ministre que les ministres en cause ont expliqué avoir voulu exprimer leur compassion envers la famille de la victime. Plusieurs experts en droit ont toutefois critiqué les interventions politiques dans ce dossier, arguant qu’elles minaient l’indépendance judiciaire au pays.

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