Allégations de harcèlement: Gilbert Sicotte perd son emploi

Gilbert Sicotte n’enseignera plus au Conservatoire d’art dramatique de Montréal. L’établissement a mis fin à son contrat de travail après avoir mené sa propre enquête à propos d’allégations de harcèlement psychologique.

Professeur au Conservatoire depuis 1987, Gilbert Sicotte avait été suspendu en novembre dernier après que Radio-Canada eut diffusé un reportage de 8 minutes au Téléjournal dans lequel 20 anciens étudiants en art dramatique accusaient le comédien de 70 ans de dénigrement, de violence verbale, de harcèlement psychologique et d’abus de pouvoir.

Dans un communiqué, le Conservatoire dit avoir entrepris des démarches pour tenir « une enquête objective approfondie ». « Nos pensées vont aux personnes qui ont manifesté avoir vécu des moments difficiles », a indiqué le directeur général du Conservatoire, Marc Lalonde.

Gilbert Sicotte n’a pas souhaité réagir à son renvoi. Il n’accorde pas d’entrevue pour l’instant, nous a informé son agente, Eugénie Gaillard.

Reportage controversé

Le reportage de Radio-Canada­­­ avait fait l’objet de plus d’une centaine de plaintes l’automne dernier. Publié en décembre, un rapport de l’ombudsman du diffuseur public, Guy Gendron, avait toutefois conclu qu’il avait été fait avec « rigueur et exactitude ».

Selon M. Gendron, Radio-Canada­­­ aurait néanmoins dû accorder au journaliste davantage de temps pour fignoler son topo.

Politique en place

Le Conservatoire rappelle avoir mis en place en 2016 une politique en matière de harcèlement, de violence et d’intimidation qui permet à une personne victime ou témoin d’un acte inapproprié de signaler cette infraction de manière confidentielle.

« Nous avons de nombreux mécanismes internes en place pour que les élèves et les employés puissent faire entendre leur voix ; il est primordial pour nous d’être à leur écoute », a souligné Marc Lalonde.

Gilbert Sicotte a récemment joué dans Catastrophe, cette série de Super écran avec Julie Perreault. Au cinéma, il a tenu un rôle dans Identités de Samuel Thivierge.