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Martine Ouellet doit partir

Martine Ouellet
Photo d'archives, Simon Clark Martine Ouellet

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Quand 70 % d’un caucus démissionne, c’est le chef qui doit en tirer les conclusions appropriées. En s’accrochant malgré tout à son poste de chef du Bloc québécois, Martine Ouellet fait elle-même la démonstration de son manque navrant de jugement et de leadership.

Idem pour sa suggestion loufoque de recourir à une « médiation » extérieure pour résoudre le schisme qui vient de lui éclater en plein visage. Dans tout parti, le chef EST le médiateur des conflits internes et non pas leur cause. Rapiécer un parti politique n’est pas une thérapie de couple.

En restant, elle prouve aussi son indifférence gênante face aux effets nocifs que cette crise surréaliste risque d’avoir sur le PQ à quelques mois d’une élection cruciale.

Faux débat

Au-delà de ses problèmes de « personnalité » que Mme Ouellet reconnaît maintenant elle-même, dont son intransigeance notoire, cette crise, dit-on, reposerait sur le désaccord suivant : le Bloc doit-il mettre l’accent sur l’indépendance ou la défense des intérêts du Québec ?

Ce différend, dit Mme Ouellet, existait déjà bien avant son arrivée. Peut-être, mais il n’avait jamais provoqué la démission de 70 % du caucus. La vérité, me semble-t-il, est ailleurs.

Gâchis

Dans les faits, ce désaccord est un faux débat. Même sur son propre site web, le Bloc liste l’indépendance et les intérêts du Québec dans sa mission. Il ne reste donc qu’un diagnostic : pour x raisons, Martine Ouellet n’est tout simplement pas la chef dont le Bloc a besoin pour tenir le coup.

Elle aura beau répéter ad nauseam qu’elle a « été élue par les membres du Bloc pour préparer l’indépendance », ça demeure une double fausseté. Primo, faute de concurrence, Mme Ouellet a été couronnée chef. Deuxio, la mission du Bloc n’est pas de « préparer » l’indépendance. C’est celle du PQ !

Si Martine Ouellet avait vraiment les intérêts du mouvement souverainiste à cœur, elle quitterait le Bloc. Le gâchis a assez duré.

P.-S. Demain, j’aborderai la raison d’être du Bloc et son avenir, s’il en a encore un.

 

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