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Le modèle Larkin

À 21 ans et à sa 3e saison dans la LNH, Dylan Larkin a pris ses aises à la position de centre

Dylan Larkin
Photo AFP Dylan Larkin

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DETROIT | À l’image du Canadien, il n’y a pas une multitude de nouvelles réjouissantes dans l’univers des Red Wings. Malgré l’inauguration cette saison du Little Caesars Arena, les Wings manqueront le bal printanier pour une deuxième année d’affilée.

Dans cette ambiance assez morose, Dylan Larkin fait figure d’exception. Le choix de premier tour de l’équipe en 2014 (15e au total) a regagné sa confiance et sa touche offensive. Il a déjà atteint des sommets personnels avec 60 points (14 buts, 46 passes) en 80 rencontres.

Sur le plan défensif, il a aussi effacé de sa mémoire le dossier de -28 de la saison 2016-2017. Même s’il joue pour une équipe faible, l’Américain a une fiche respectable à -9.

Une seule position

Le cas de Larkin est des plus intéressants. Il a rebondi grâce à un changement important. À sa troisième saison à Detroit, il a arrêté de faire la navette entre la position de centre et celle d’ailier. La stabilité s’est avérée la clé dans sa relance.

« Nous jouons notre 81e match et je suis au centre depuis le premier match, même depuis le camp, a mentionné Larkin dans le luxueux vestiaire de l’équipe avant le match contre le Canadien. Je n’ai pas joué à l’aile cette saison. Je dirais que c’est le plus grand facteur dans le fait que j’ai réussi à rebondir. »

« L’an dernier, c’était différent, a-t-il expliqué. J’ai joué quelques matchs au centre et je retournais ensuite à l’aile. J’ai même bougé entre les deux positions pendant des rencontres. Ça devenait parfois mélangeant. »

Larkin ne s’en cache pas. Les déplacements entre le centre et l’aile finissaient par peser lourd.

« J’ai toujours voulu faire ce que je pouvais pour aider l’équipe, a-t-il raconté. Mais tu perds un peu de ton rythme et en complicité avec tes coéquipiers quand tu ne joues pas à la même position. »

La confiance de Blashill

Au mois de mai 2017, Larkin a prolongé sa saison de quelques semaines en représentant les États-Unis au Championnat du monde à Paris et à Cologne. Jeff Blashill était l’entraîneur en chef de l’équipe américaine.

« J’ai joué au centre tout le tournoi et j’ai le sentiment que j’ai gagné sa confiance là-bas, a répliqué Larkin. Jeff m’utilisait pour les grosses mises en jeu, je jouais en supériorité et en infériorité numérique. J’ai compris que je pouvais jouer un rôle important comme centre et Jeff l’a aussi réalisé. »

« À la fin de la dernière saison, on l’avait ramené au centre, sa position naturelle, et je l’ai eu au Mondial où il a occupé un gros rôle, a renchéri Blashill. Il a transporté ça cette saison. Il est le premier à dire qu’il doit encore apprendre. Mais il veut être le meilleur joueur de la ligue. Et il veut être un bon joueur dans une bonne équipe, pas dans une équipe qui rate les séries. On dirait que tous les matchs dans cette ligue se jouent sur un but, donc il s’agit d’éliminer les erreurs dans les moments cruciaux. Ce sera une chose importante dans son développement. »

Un lien avec Drouin

À Montréal, Jonathan Drouin pourrait s’inspirer de Larkin. Principalement utilisé comme ailier à ses trois saisons avec le Lightning de Tampa Bay, Drouin a eu comme mandat d’occuper le rôle de centre à ses débuts avec le CH. Et l’expérience n’a pas été facile.

« Drouin est un bon joueur, il a beaucoup d’habiletés, a dit Larkin. Oui, il est à -28, mais j’ai aussi terminé la dernière saison à -28, si j’ai une bonne mémoire. C’est difficile quand tu ne gagnes pas. Il joue avec de bons joueurs, mais je suis chanceux d’avoir des confrontations plus simples à Detroit en raison de la présence d’Henrik Zetterberg comme premier centre. »

« Quand je regarde un jeune centre comme Mathew Barzal avec les Islanders, il se débrouille très bien, mais il apprend aussi d’un centre avec de l’expérience comme John Tavares. Barzal a aussi des confrontations plus faciles en raison de la présence de Tavares. »

Larkin a maintenant une solution pour le CH et Drouin... Marc Bergevin devra attirer Tavares à Montréal si jamais il opte pour le marché des joueurs autonomes le 1er juillet! 

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