Jusqu'à 3 % des enfants canadiens marqués par une exposition à l'alcool avant leur naissance
Coup d'oeil sur cet article
TORONTO – Jusqu'à 3 % des enfants canadiens composeraient au quotidien avec les conséquences d'un trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale (TSAF), indique un rapport du Centre de toxicomanie et de santé mentale de Toronto dévoilé mardi.
Jusqu’à maintenant, les chercheurs estimaient qu'environ 1 % des Canadiens avaient développé des complications plus ou moins graves sous la forme de déficiences physiques et mentales en raison d'une exposition à l'alcool avant leur naissance.
Or, des chercheurs qui se sont basés sur l'état de santé de 2555 enfants âgés de 7 à 9 ans de la région métropolitaine de Toronto sont parvenus à déterminer qu'entre 1,8 % et 2,9 % des enfants souffrent de syndromes liés à un TSAF.
«Le TSAF est la principale cause de retard dans le développement des enfants au Canada. Dans plusieurs cas, ils auront besoin d'aide médical, éducative et sociale toute leur vie», a souligné la docteure Svetlana Popova, qui a dirigé l'étude, dans un communiqué.
«Les effets négatifs de la consommation d'alcool pour le fœtus peuvent se produire à toutes les étapes de la grossesse, mais surviennent principalement avant que la mère soit au courant qu'elle est enceinte», a précisé la docteure Popova.
Selon la spécialiste, la prévalence du TSAF pourrait être sensiblement la même dans la plupart des grandes villes au pays. Elle risque toutefois d'être encore plus élevée chez les enfants habitant dans le nord du Canada ou chez les enfants placés sous la responsabilité de l'État, a-t-elle fait valoir.
Les chercheurs estiment que cette étude démontre qu'il existe un «besoin urgent» pour implanter des stratégies visant à prévenir l'usage d'alcool pendant la grossesse.