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Fugues et exploitation sexuelle: de plus en plus de filles souteneuses

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En une seule année, 474 adolescentes et adolescents de plus ont fugué des centres jeunesse au Québec. Comment diminuer, voire stopper le phénomène? En combattant le proxénétisme, avance une criminologue.

Les 6163 fugues répertoriées dans la province en 2017 ne sont pas toutes liées à la prostitution de jeunes filles ou de garçons, mais le phénomène est tout de même très important.

«Les fugues sont le symptôme de quelque chose de plus profond qu’est le proxénétisme. Malheureusement, depuis que la loi criminalise l’achat de services sexuels, je constate que les clients sont quand même peu touchés par les actions policières et les actions judiciaires», déplore la sociologue et criminologue Maria Mourani.

Avoir leur propre entreprise

S’il y a des fugues liées à la prostitution, c’est qu’il y a un commerce. Les jeunes femmes ont flairé l’argent à faire et deviennent des souteneuses, ou «pimps».

«Ce commerce-là est florissant. Il y a des gars et des filles, et ce que l’on constate dans les chiffres, c’est que de plus en plus de filles font du proxénétisme. Elles passent de la prostitution, à recruter des jeunes et ensuite au proxénétisme ou carrément au proxénétisme», ajoute Maria Mourani, une ancienne députée fédérale.

«Les filles elles-mêmes commencent à recruter pour avoir leur propre "business". Donc le cœur du problème n’est pas nécessairement les fugues, c’est la prostitution», soutient la criminologue.

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