Paris nostalgie
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PARIS, France | La Ville lumière a eu plusieurs vies. Mais un des moments phares de son existence, qui a laissé plusieurs traces dans le Paris d’aujourd’hui, est certainement la Belle Époque.
Le chapitre de la Belle Époque s’est écrit de 1871 à 1914. Cela correspond aux années de construction de la tour Eiffel, du métro de Paris, de la basilique Sacré-Cœur de Montmartre...
Cette période est aussi synonyme du mouvement impressionniste, à la base des peintures de Montmartre, une série de tableaux que le peintre Vincent Van Gogh a créé alors qu’il habitait Paris avec son frère Théo, de 1886 à 1888.
Pas moins de trois expositions universelles ont également eu lieu à cette époque, soit celles de 1878, 1889 et 1900. De quoi mettre Paris sur la carte.
Voici quelques-uns des nombreux arrêts à faire pour revivre pleinement cette Belle Époque...
À Montmartre (18e arrondissement)
La Maison Lepic
La Maison Lepic est un charmant B & B, voisin de la maison où a habité Van Gogh. La ruelle y menant est désormais fermée, sans doute à cause des nombreux curieux qui se prennent en photo devant la plaque posée sur la façade du bâtiment rappelant le court séjour du célèbre peintre. Loger à cette adresse nous donne l’impression d’avoir le privilège d’entrer dans l’intimité de ses souvenirs.
La butte Montmartre
La butte Montmartre est non seulement la source d’inspiration de Van Gogh dans sa série de peintures en l’honneur du quartier, c’est aussi à son sommet que se situe la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, construite au fil de la Belle Époque et au-delà, de 1875 à 1922.
Le Musée de Montmartre
On flâne dans les environs en prenant la rue Cortot, celle du Musée de Montmartre, situé dans la maison où Auguste Renoir a loué un atelier en 1876. C’est d’ailleurs là qu’il peint le Bal du moulin de la Galette, entre autres.
Le Moulin Rouge
Construit en 1889, le mythique Moulin Rouge a vu le jour au cœur de la Belle Époque. Source d’inspiration importante de plusieurs grands peintres, pensons à La Goulue de Toulouse-Lautrec, le Moulin Rouge est encore une salle de spectacle phare de la scène culturelle parisienne.
Dans le 8e arrondissement
Les Folies Bergère
Une autre bonne adresse dans la catégorie des cabarets, les Folies Bergère est certainement un autre arrêt obligé. Il a marqué la Belle Époque, et plus encore, de différentes façons. Ne serait-ce que par les artistes de renom qui se sont inspirés de l’établissement pour en faire des chefs-d’œuvre, notamment Manet et son fameux tableau impressionniste Un Bar aux Folies Bergère, de même que Zola dans son roman Nana. Ici aussi, la salle de spectacles divertit toujours les Parisiens en présentant des créations toutes plus impressionnantes les unes que les autres.
À Saint-Germain
La brasserie Vagenende
Comme bon nombre d’adresses parisiennes, la brasserie Vagenende vous transportera à la Belle Époque sur-le-champ. Même si le bâtiment date de 1878, c’est en 1905 que les frères Chartier y ouvrent un « bouillon », restaurant typique de ces douces années. Tant le décor ancré dans l’Art nouveau que la carte mettant en vedette les grands classiques français rappellent cette période remarquable.
Dans le 7e arrondissement
Le Narcisse Blanc
L’hôtel boutique Le Narcisse Blanc Hôtel & Spa, qui fait partie du résesau Small Luxury Hotels of the World, est l’exemple parfait d’un lieu tout à fait contemporain qui fait de nombreux clins d’œil à cette ère du tournant du 20e siècle. Inspiré par la ballerine et icône de beauté de la Belle Époque Cléo de Mérode, ce petit bijou hôtelier n’a que 37 chambres et 20 places au restaurant Cléo. C’est donc une adresse parisienne des plus intimes. Il est aussi à noter que le chef du Cléo est le Canadien Zachary Gaviller (Sparrow, Lawrence, Frenchie To Go à Paris). Ses créations sont à l’image de l’établissement, à la fois simples et magnifiquement raffinées, comme cette entrée de pomme au four déposée dans une délicate pâte brisée sur laquelle repose une onctueuse burrata à la truffe noire.
D’autres classiques de la Belle Époque à ne pas manquer
► Le pont Alexandre III, un des huit ponts traversant la Seine et construits pendant la Belle Époque.
► Le vrai moulin (à vent) de la Galette, l’inspiration de Renoir, au coin des rues Lepic et Girardon.
► Les édicules Guimard qui ornent quelques stations de métro, dont celle des Abesses (elles vous rappelleront le clin d’œil à la Belle Époque à la station Square-Victoria, à Montréal).
► Le fameux cabaret du Chat noir désormais un hôtel boutique, toujours situé sur le boulevard de Clichy.
► L’immeuble mythique situé au 7, avenue Rapp illustre parfaitement l’architecture de style Art nouveau.