Des Québécois coincés à Cuba se disent laissés à eux-mêmes
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Des touristes québécois coincés depuis deux jours à Cayo Coco, à Cuba, se disent laissés à eux-mêmes.
Roberto Bergeron, qui avait planifié une semaine de vacances du 27 avril au 4 mai, a vu son séjour en sol caribéen être prolongé bien malgré lui, et pas pour le mieux.
En entrevue à LCN, dimanche, il raconte avoir été convoqué, vendredi en matinée, au bureau d’accueil de l’hôtel pour régler la facture. Un moment qui s’est étiré indûment.
«Toute la journée, on a poireauté à l’hôtel. On n’avait plus de chambre», a-t-il décrit.
En fin d’après-midi, on a fini par les faire sortir de l’établissement, leur confirmant du même coup que leur vol ne partirait pas ce jour-là, «parce qu’il y avait des vents à Montréal».
Ils ont ensuite été transférés vers un autre hôtel, «pas nécessairement de la même qualité que celle qu’on avait avant», a précisé le voyageur.
Une journée à l'aéroport
«Samedi [le lendemain], on nous a demandé de nous rendre à l’aéroport», a poursuivi M. Bergeron. Ils refont donc leurs bagages et se déplacent à l’endroit indiqué... pour se faire dire qu’ils vont devoir encore patienter.
«Toute la journée de samedi, on l’a passée à l’aéroport. On a passé les douanes, mais finalement, la compagnie Cubana Airlines savait qu’il n’y avait pas de vol, a relaté l’homme. On a compris que Cubana Airlines nous a fait poireauter parce qu’ils ne voulaient pas payer la chambre» aux quelque 180 voyageurs en provenance de quatre hôtels différents qui attendaient leur vol de retour vers le Québec, a-t-il relaté.
M. Bergeron déplore que tous les intervenants impliqués dans ce dossier se relancent la balle sans véritablement les aider à régler la situation.
«On a tenté de parler, hier, avec Voyages à Rabais, [...] et dans le fond, on nous a dit de poser des questions et d’essayer de nous organiser tout seuls», a-t-il déploré. Aucune information n'a été transmise aux voyageurs par les douaniers, qui disaient ne pas en savoir plus qu’eux, a-t-il ajouté.
Tourner en rond
Puis, ce qui devait arriver arriva: le groupe de voyageurs a, de nouveau, été conduit à l’hôtel samedi en fin d’après-midi, après s’être fait dire qu’ils auraient droit, normalement, à un vol de départ dimanche matin. Ils ont donc été réveillés vers 3 h 45 pour se rendre à l’aéroport très tôt dimanche matin.
«De 6 h jusqu’à présent (8 h 40), on a été en attente que l’ordinateur démarre pour recevoir nos cartes d’embarquement... sauf que l’ordinateur n’a jamais fonctionné», a-t-il raconté, visiblement découragé.
L’homme, qui qualifie la situation de «vraiment désagréable», reconnaît toutefois qu’il n’est pas le plus à plaindre dans toute cette histoire. «Je suis en vacances et je suis à la retraite. Mais quand je regarde les gens alentour, il y a des professionnels qui avaient des obligations, il y a des bébés parmi les passagers», a-t-il énuméré.
«Ce ne sont pas deux jours de vacances à passer la douane d’un côté et de l’autre», a précisé Roberto Bergeron, indiquant que ce n’est pas parce que leur séjour est prolongé que la situation est nécessairement reposante. Selon lui, les voyageurs doivent «insister fortement» pour recevoir un minimum d’assistance.
Il y a toutefois une lueur d’espoir pour eux, puisqu’au moment de l’entrevue, un avion semblait les attendre sur le tarmac de l’aéroport. «On présume que c’est le nôtre et on nous a dit que c’est celui qu’on allait prendre, mais on n’a pas plus d’information, on ne sait rien!» a déploré M. Bergeron, ne prenant plus rien pour acquis.
Ils ont effectivement pu quitter l'endroit en fin d'avant-midi et sont arrivés à Montréal vers 14 h.
La fille d’une des passagères affectées attendait impatiemment sa mère très âgée à l’aéroport de Montréal. «Je suis inquiète [...] À 82 ans tu n’as pas la même résilience», a expliqué celle-ci.
Des gens sont aussi coincés... à Montréal!
Toute cette saga a aussi gâché les vacances de gens qui souhaitaient quitter vers Cuba.
Une certaine Louise est coincée dans un hôtel de Montréal depuis maintenant deux jours. Son vol vers les Caraïbes est censé décoller lundi matin, mais rien n’est encore confirmé.
«On est à peu près une cinquantaine à notre hôtel. La plupart veulent annuler leur voyage. Certains ont seulement une semaine de vacances alors ils ne leur resteraient pas beaucoup de temps», a-t-elle affirmé.
Contactés par TVA Nouvelles, tant Voyages à Rabais que le grossiste Caribe Sol ont indiqué n'avoir aucun commentaire à faire dans ce dossier.