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Le Québec continue d’avoir un taux de propriété plus faible que le reste du Canada



Le Québec continue de traîner de la patte avec un taux de propriété de 61,3 %, derrière la moyenne canadienne qui atteint 67,8 %.

Dans la Belle Province, c’est Montréal qui demeure orientée davantage sur la location, selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), qui a rendu public son «Bulletin de l’habitation — Édition spéciale Recensement de la population 2016».

Celui-ci confirme par ailleurs que la copropriété gagne en popularité et que le parc de logements est vieillissant.

Le taux de propriété a chuté chez les Québécois de 34 ans et moins, pour atteindre 64,5, apprend-on aussi par communiqué.

Parmi les faits saillants exposés par l’APCHQ, on voit qu’il y a des disparités entre les régions du Québec. Si la région de Montréal fait bande à part avec un taux de propriété d’à peine 54,3 % – alors qu’il n’est que de 37 % sur l’île de Montréal –, des régions comme Lanaudière, Beauce-Appalaches, Montérégie-Suroît, l’Est-du-Québec, la Côte-Nord et le Lac-Saint-Jean ont un taux de propriété de 70 % ou plus, une différence notable avec la métropole et ses couronnes.

«Ce que l’on constate, c’est que l’accès à la propriété est toujours problématique pour les jeunes familles et qu’il s’accentue davantage dans la région du Montréal métropolitain que dans certaines régions plus éloignées», a souligné Georges Lambert, directeur du Service économique de l’APCHQ.

«De par son poids démographique, Montréal métropolitain tire le taux de propriété du Québec vers le bas. Un coup de barre serait de mise afin de retenir et d’attirer les familles, et rendre possible l’achat d’une habitation à Montréal», a-t-il ajouté.

La copropriété gagne du terrain

La copropriété semble avoir le vent dans les voiles, puisqu’en 2016 11,7 % des ménages québécois vivaient en condo, en hausse de 2,2 % comparativement aux chiffres de 2011.

Sans surprise, la région de Montréal compte plus de condos que partout ailleurs en province, 64 % de tous les copropriétaires vivant dans le Montréal métropolitain, la région de Québec suivant avec 14 %.

«Avec le coût et la rareté des terrains, ainsi que la densification urbaine qui est priorisée, la copropriété devient en milieu urbain un type d’habitation constituant une solution de plus en plus prisée par les promoteurs et les entrepreneurs afin de répondre aux besoins de logement des ménages», a dit M. Lambert, tout en notant le potentiel de développement de la copropriété en région.

Un parc de logements vieillissant

Il est beaucoup question des infrastructures vieillissantes au Québec, notamment les écoles, mais le parc de logements du Québec accuse lui aussi le coût des années, avec un âge moyen de 43 ans. Selon l’APCHQ, 32,5 % des habitations nécessitent des réparations, dont 6,4 % sont des travaux majeurs. Près de 57 % du parc de logements a été construit avant 1981.

«Il existe des programmes et des crédits d’impôt pour les propriétaires-occupants qui désirent rénover leur habitation, comme RénoVert. Or, pour le parc locatif, il n’y a à l’heure actuelle rien pour inciter les propriétaires à rénover leurs propriétés», a indiqué Georges Lambert.







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