Une histoire fascinante
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WROCLAW, Pologne | La Pologne a été le pays le plus durement touché durant la Seconde Guerre mondiale.
Plusieurs villes ont été détruites, mais la plupart ont su renaître de leurs cendres. Lorsque nous déambulons dans les rues de Wroclaw, quatrième ville de la Pologne, nous avons peine à croire que de nombreux bâtiments n’ont guère plus de 70 ans tant ils ont été fidèlement reconstitués comme à l’époque.
On la nomme « la Venise polonaise » ou « la ville des 100 ponts ». Car cette ville du sud-ouest de la Pologne est traversée par le fleuve Oder et constituée d’une douzaine de petites îles qu’enjambe plus d’une centaine de ponts.
Le pape Jean-Paul II pour sa part l’avait appelée « la ville des rendez-vous ». Car Wroclaw est un mélange de cultures : autrichienne, allemande, tchèque, polonaise. Si son histoire est faite de dominations, elle a bel et bien retrouvé son identité et ses racines à la fin de la guerre. Wroclaw a en effet tour à tour été dominée par la Bohème, par les Habsbourg au 16e siècle et par la Prusse en 1741. Elle portait le nom de Breslau sous l’empire allemand avant de revenir à la Pologne à la fin de la dernière guerre.
Elle a été élue capitale de la culture européenne en 2016.
Tour de ville
La grande place (Rynek) au cœur de la ville médiévale saura séduire le visiteur avec ses maisons colorées de style gothique, renaissance et baroque, la plupart restaurées après la dernière guerre. La place est dominée par le grand marché et par l’hôtel de ville, dont la façade flamboyante et la silhouette complexe ne laissent personne indifférent. La construction du bâtiment s’est étalée du 13e au 16e siècle, lui conférant ainsi toute une mosaïque de styles architecturaux.
Pour rencontrer les habitants de la ville, on se dirige vers la fontaine de verre, au centre de la grande place. On y croisera sûrement les petits gnomes de bronze de cinq centimètres de haut, qui semblent s’amuser aux dépens des passants. On les trouve un peu partout dans la ville : tantôt adossés à un réverbère, postés sur le rebord d’une fenêtre, tantôt à l’entrée de l’université... Puis on emprunte à pied la rue des anciennes boucheries, une rue pavée qui nous donne une idée de la ville aux siècles derniers. Les anciennes boutiques des bouchers abritent aujourd’hui des galeries et ateliers d’artistes.