Des pilotes de F1 au Vieux-Port en hydravion
Pour un voyage vers un luxueux hôtel de la Mauricie en quelques minutes
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Une petite compagnie d’aviation québécoise a décroché tout un contrat pour le Grand Prix de F1 à Montréal : faire atterrir deux pilotes de l’écurie Renault sur le fleuve, en hydravion, non loin du centre-ville.
« C’est sûr qu’on a une clientèle qui a beaucoup de sous, mais ce n’est pas tous les jours qu’on voyage avec des pilotes de Formule 1 », lance Xavier Fontaneau, qui pilote depuis 18 ans.
C’est son partenaire d’affaires, Alain Priem, qui s’est rendu à Paris l’an dernier et qui, grâce à ses contacts dans l’industrie de la course automobile, a arrangé l’affaire. Les deux pilotes de F1 qui devraient prendre place dans les hydravions mercredi prochain sont Nicö Hulkenberg et Carlos Sainz.
« Chaque fois, ils font une petite sortie, et cette année, ils voulaient se retrouver en forêt, loin de la ville, un peu dans l’esprit des grands espaces canadiens », raconte M. Fontaneau.
Les deux pilotes de F1 feront donc l’aller-retour du centre-ville de Montréal jusqu’à l’Hôtel Sacacomie situé sur la rive du lac du même nom, en Mauricie, à bord d’un hydravion.
« On aurait pu leur faire faire du canot, mais leur horaire du temps était un peu chargé, de ce que j’ai compris », indique M. Fontaneau.
Hydro-aéroport
Il s’agit d’un trajet d’à peine quarante minutes de vol auquel s’ajoute une brève balade en bateau d’une dizaine de minutes.
Car les hydravions ne peuvent se poser directement dans le Vieux-Port. C’est plutôt à partir d’un ponton d’une quinzaine de mètres situé au large de la marina de Longueuil que les départs se font. Il s’agit de l’unique hydro-aéroport de Montréal qui peut accueillir un maximum de trois avions à la fois.
Hydravion Express, la compagnie de Xavier Fontaneau et d’Alain Priem, y exploite sept petits hydravions dont des Cessna 206 et 180 et des Beaver. Les autres engins attendent à Trois-Rivières de venir chercher leurs clients fortunés dans la métropole.
Les deux hommes ont obtenu leur permis l’an dernier de Transport Canada pour poser leurs hydravions à cet endroit et organisent des vols de mai à septembre.
D’ici quelques années, ils souhaitent que l’idée d’atterrir non loin du centre-ville fasse son chemin. Ils aimeraient pouvoir y opérer de plus gros hydravions qui auront des skis assez larges pour mieux naviguer dans ce secteur très agité par les vagues.