Panne majeure au CUSM causée par un écureuil
Un écureuil serait responsable de la panne de courant qui a entraîné d’importants problèmes informatiques au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) mardi, forçant l’annulation de rendez-vous. Le centre a également dû demander aux malades d’éviter les urgences.
La situation était cependant revenue à la normale mardi en début de soirée, après presque toute une journée de panne informatique.
Une panne de courant d’environ 40 minutes dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce a touché un bâtiment administratif du CUSM mardi matin, où sont logés plusieurs de ses serveurs. Elle aurait ensuite causé des problèmes informatiques qui touchaient non seulement le mégahôpital, mais aussi l’Hôpital général de Montréal et l’Hôpital de Lachine, selon la porte-parole Gilda Salomone.
Hydro-Québec a par ailleurs indiqué avoir trouvé une carcasse d’écureuil à proximité du disjoncteur à l’origine de la panne, qui a touché environ 30 000 abonnés.
Pris pour acquis
« Nous ne sommes pas assez prévoyants pour pallier les événements comme ça », soutient l’expert en sécurité informatique Steve Waterhouse.
Selon lui, puisque le réseau électrique québécois est très fiable, l’alimentation électrique est tenue pour acquise dans les grands établissements. Les problèmes pouvant être causés par des pannes de courant sont souvent oubliés, dit-il.
Sans un plan de protection adéquat, une panne électrique peut endommager l’équipement, prévient-il.
Pour sa part, Gilda Salomone, du CUSM, promet qu’un bilan de l’incident sera effectué afin d’éviter qu’il se reproduise.
Au ralenti
Mardi, tous les services cliniques du CUSM étaient au ralenti. Des rendez-vous ont même dû être annulés. Toutes les informations des patients devaient, par exemple, être remplies à la main, ce qui retardait le personnel.
Les salles d’urgence et d’opération des hôpitaux ne fonctionnaient aussi qu’à 75 % de leur capacité.
La vice-présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS) au CUSM, Maryline Laplante, a souligné que les problèmes informatiques risquaient aussi d’empêcher des milliers d’employés de toucher leur paye la nuit dernière.