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Des robots-conseillers pour les planificateurs financiers

Julien Brault
Photo Chantal Poirier Julien Brault

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Julien Brault
31 ans | Finances (en transformation)
Années d’expérience : 2 ans dans les fintechs

Face aux habitudes changeantes des investisseurs, des services de gestion de placement offerts uniquement en ligne ont vu le jour, forçant les planificateurs traditionnels à revoir leur approche.

Pour plusieurs, rencontrer son conseiller est aussi plaisant qu’un rendez-vous chez le dentiste. Après une longue journée de travail, qui a le goût de s’asseoir de longues heures pour revoir ses placements, leur rendement et sa stratégie d’investissement ?

Et que dire de la paperasse ?

Pas les milléniaux friands de nouvelles technologies : la jeune génération d’investisseurs ne tient pas à s’entretenir régulièrement avec un conseiller financier, mais veut pouvoir accéder à l’état de ses rendements aussi facilement qu’on peut le faire avec son compte bancaire habituel.

C’est là qu’entrent en jeu les « robots-conseillers » comme Wealth­simple ou WealthBar, les leaders canadiens de cette industrie en plein essor.

Ou des applications comme Hardbacon, qui promet d’aider ses utilisateurs à mieux gérer leurs finances en créant des plans financiers automatiques grâce à des algorithmes.

« Il y a 20 ans, le travail de planificateur était très différent, on prenait des fonds communs un à un, on misait là-dessus, on ajoutait ses frais... il y avait énormément de paperasse et de travail manuel, de documents Excel, de formulaires, etc. C’est encore comme ça chez plusieurs conseillers traditionnels, étonnamment », explique le chef des investissements de Wealthsimple, Dave Nugent.

Rôle du planificateur

Les clients de robots-conseillers n’ont probablement jamais rencontré leur planificateur financier, mais peuvent échanger régulièrement avec lui par courriel ou téléphone.

Tous les transferts se font sur le web, la signature des formulaires aussi. Même chose pour le questionnaire servant à déterminer le profil de risque de l’investisseur ou pour procéder à l’achat de fonds négociés en bourse.

Plusieurs pensaient que la machine remplacerait l’humain lorsque le milieu des finances personnelles a été pris d’assaut par ce type de technologie grand public, ajoute Julien Brault, le PDG de Hardbacon, une application québécoise dont les utilisateurs ont près de 77 millions $ d’actifs.

« Ce n’est pas du tout ça ! »

Appuyé par les technologies, le conseiller peut se concentrer sur le plus important : le client, dit-il. « Le conseiller est utile là où il a l’avantage sur la machine. Et ça, ça inclut l’empathie, la connaissance des besoins de son client. Ça ne changera pas. »

 

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