Rédemption recherchée pour 6 joueurs du Canadien
Plusieurs membres du Canadien de Montréal pourraient rebondir en vue de la prochaine saison. Et parmi eux, il y a des joueurs pour qui une rédemption est plus probable.
Voici une liste de six joueurs qui chercheront à obtenir la rédemption.
1. Carey Price
Tout est allé de travers pour le gardien qui a signé une lucrative prolongation de contrat de 84 millions $ durant l’été de 2017. Celui qui a raflé presque tous les honneurs individuels en 2014-2015 a affiché le pire taux d’efficacité de sa carrière lors de la dernière saison (,900).
Ce fut cauchemardesque à bien des égards pour Price. Le cerbère a subi une blessure au bas du corps, une commotion cérébrale et a souffert de fatigue chronique.
Lors des toutes dernières secondes de sa saison, il a commis une bête erreur qui a offert un but à Patrick Marleau. Une séquence qui résumait à merveille les difficultés qu'il a éprouvées.
On connaît le talent de Price et sa technique généralement impeccable. Après tout. il a porté l’équipe sur ses épaules pendant plusieurs années. De 2013-2014 à 2016-2017, il n’a jamais terminé une saison avec un taux d’efficacité inférieur à ,923.
Il serait ainsi extrêmement surprenant que la prochaine campagne soit aussi frustrante pour l’athlète de 30 ans.
2. Jonathan Drouin
Les attentes à son endroit étaient peut-être injustes et son total de 46 points n’est pas désastreux dans les circonstances. Perçu par plusieurs comme un ailier naturel, le Québécois n’a pas eu une tâche facile au centre du premier trio.
Son différentiel de -28 est autant à l’image de la saison du Canadien que de son difficile changement de position.
Drouin n’a encore que 23 ans et il a fait parler son talent à la fin du calendrier régulier, amassant 13 points à ses 14 derniers matchs.
3. Max Pacioretty
Si Pacioretty demeure à Montréal, il devra prouver que la dernière saison n'était qu'une anomalie, et non le début d'un déclin. Le départ d’Alexander Radulov a fait très mal au franc-tireur. L’Américain a voulu changer son style de jeu en effectuant plus de feintes et en tentant d’alimenter davantage ses coéquipiers.
L’ailier gauche a montré un taux d’efficacité de 8% sur ses tirs, son plus bas en une saison depuis 2009-2010. La chimie n’a pas opéré entre lui et Jonathan Drouin.
Toutefois, Pacioretty a réussi à plusieurs reprises à marquer 30 buts ou plus sans un joueur de centre appartenant à l'élite. En saison régulière, seulement huit joueurs ont fait secouer plus souvent les cordages depuis 2011-2012. Il serait surprenant qu’il ait soudainement perdu sa touche de marqueur.
Facteur non négligeable : il pourrait devenir joueur autonome sans compensation au terme de la prochaine saison. C’est l’occasion rêvée pour lui d’être grassement rémunéré après tant d'années à avoir été sous-payé par rapport au marché.
4. Artturi Lehkonen
Le Finlandais avait montré des instincts offensifs à sa première saison dans le circuit, marquant 18 buts en plus de connaître d’excellentes séries éliminatoires.
On était en droit de s’attendre à une progression, mais elle n'a pas eu lieu : malgré un temps de jeu intéressant (16:29 par match en moyenne), Lehkonen a inscrit six buts de moins qu'en 2016-2017.
Deviendra-t-il un marqueur de 20 buts un jour? Sa récolte de sept filets lors des 15 derniers matchs de la saison laisse entrevoir l’espoir.
S'il parvenait à profiter davantage de ses nombreuses occasions de marquer, il pourrait passer à un autre niveau.
5. Max Domi
L'ancienne vedette des Knights de London espère que son changement d'adresse lui sera profitable. La progéniture de Tie a affiché la pire moyenne de point par match de sa carrière la saison dernière.
Il ne faut pas analyser trop longtemps la feuille des statistiques pour cerner le problème : Domi a simplement marqué trop peu de buts. Il en a inscrit neuf, et seulement cinq alors qu'un gardien était posté devant le filet adverse.
Au rayon des bonnes nouvelles, ses 36 mentions d'aide indiquent qu'il a un don pour alimenter ses coéquipiers. Puis, il y a de bonnes raisons de penser que son taux d'efficacité des tirs devrait grimper. En 2017-2018, il a obtenu un rendement de 6% à ce chapitre, soit le pire de sa carrière. À titre comparatif, il a compilé une efficacité de 8,7% en 222 matchs dans la LNH. S'il y a une chose que les spécialistes de statistiques avancées se tuent à répéter, c'est que l'on observe souvent des
variations importantes d'une année à l'autre dans le taux de réussite des lancers.
6. David Schlemko
On ne parle pas de la meilleure invention depuis le pain tranché. Avant d’arriver à Montréal, Schlemko a toutefois rendu de fiers services aux Sharks en tant que défenseur de troisième paire capable de faire circuler la rondelle. Ce genre de joueur a son utilité dans la LNH moderne.
Inutile de dire que ce fut pénible pour le vétéran de 31 ans, qui est demeuré fidèle malgré lui à sa réputation d’être souvent blessé.
L’entraîneur-chef Claude Julien est d’avis que nous n’avons pas vu «les vraies couleurs» de Schlemko. Le principal intéressé a pour sa part déclaré pouvoir «compter sur les doigts d’une main le nombre de matchs où j’ai joué mon meilleur hockey».
L'Albertain devra livrer la marchandise au camp d'entraînement puisque plusieurs jeunes défenseurs tenteront de décrocher un poste.
S'il redevient le joueur qu'il fut à San Jose, ou encore au New Jersey, Schlemko pourrait fournir une vingtaine de points, ce que pratiquement aucun défenseur du Canadien n'a accompli la saison dernière. Il y a eu Jeff Petry et ses 42 points, mais sinon, aucun autre arrière n'en a obtenu au moins 20.