Un cadeau pour Félix
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Le huit du huit quatre-vingt-huit décédait Félix Leclerc. Trente ans, déjà!
Dans sa magnifique chanson Le tour de l’Île, l’artiste chantait :
Les fruits sont mûrs
Dans les vergers
De mon pays
Ça signifie
L’heure est venue
Si t’as compris
La chanson, composée en 1976, quatre ans avant le référendum de 1980, parle de l’île d’Orléans, mais aussi d’indépendance.
Quarante-deux ans plus tard...
Il y a quelques jours, François Legault accordait une entrevue dans laquelle il affirmait que le thème de l’indépendance ne devrait plus faire partie de la conversation politique et que la séparation ne se ferait pas, ni au cours de ce mandat ni au cours d’aucun autre mandat.
Effectivement, les fruits sont peut-être moins mûrs que dans les années 70, mais la jeunesse peut être surprenante. M. Legault semble l’ignorer.
La jeunesse souverainiste
Ayant participé à la course à l’investiture de Catherine Dorion dans Taschereau, j’ai eu l’occasion d’assister à plusieurs assemblées de cuisine. Les gens présents étaient, pour la plupart, âgés d’environ 30 ans et militaient pendant la crise étudiante. Aujourd’hui, ils cherchent un canal pour s’engager. La majorité est indépendantiste. Surprenant? Pas tant.
Ces milléniaux adhèrent davantage aux idées de leurs grands-parents, les premiers baby-boomers, qu’à celles de leurs parents, les premiers «X». Ils recherchent le collectif, utilisent les médias sociaux pour se mobiliser et se tatouent des fleurs de lys sur les fesses (Hubert Lenoir). Eh oui, je les ai vus, ils existent, et ils sont nombreux!
Dans les prochaines années, comme un retour du balancier, le vent va tourner, et François Legault en sera le premier surpris.
Comme un gros cadeau pour Félix, Québec solidaire a lancé cette semaine une offensive mettant en avant le fameux «Québec libre».
Le huit du huit quatre-vingt-huit décédait Félix Leclerc. Si l’on penche un peu la tête, le 8 devient le symbole de l’infini.