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Le nombre de postes vacants atteint un nouveau sommet

Le Québec arrive en tête de liste au pays avec 109 600 emplois inoccupés

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De toutes les provinces canadiennes, c’est au Québec où le taux de postes vacants est le plus élevé, avec 109 600 emplois inoccupés pour le deuxième trimestre de 2018, révèlent les données obtenues par Le Journal.

Avec un taux de postes vacants de 3,9 %, en hausse de 0,2 %, le Québec arrive en tête de liste, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dans son rapport sur les postes à pourvoir.

À la veille de la publication des données sur la population active, ces résultats sont source de maux de tête pour nombre de dirigeants d’entreprises faisant face à la pénurie de main-d’œuvre.

Le pourcentage de postes vacants au Canada a atteint 3,1 %. Il s’agit du taux le plus élevé jamais enregistré par la FCEI depuis 2004. On estime que 397 400 postes sont demeurés inoccupés au pays.

« La pression ne diminue pas, au contraire. C’est du jamais vu », affirme Simon Gaudreault, directeur des affaires économiques à la FCEI.

Expansion compromise

Cette situation n’est pas sans conséquence. Plusieurs entreprises voient leur projet d’expansion compromis.

« Sans être prophète de malheur, je pense que l’on va continuer à avoir une progression pour encore un certain temps. Les mesures prennent du temps à produire leur effet. [...] », estime Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Le secteur des services personnels affiche le plus haut taux de postes vacants au pays. Il est suivi par celui de la construction, du commerce de gros et des services professionnels.

« Il faut y voir rapidement en adaptant notre système de formation pour que les gens aient le goût d’occuper les postes qui sont offerts sur le marché », poursuit M. Gaudreault.

Meilleure répartition

Selon la FCEI, l’adaptation des grilles de sélection des immigrants et la robotisation font partie des pistes de solution qui sont avancées.

« Nous répétons depuis bientôt un an qu’il faut mieux intégrer les travailleurs issus de l’immigration au marché du travail, partout en région ; surtout qu’on sait que 85 % des personnes immigrantes s’établissent dans la grande région métropolitaine, alors que 55 % des emplois disponibles sont dans les régions du Québec », réagit Stéphane Forget, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

Pour pourvoir leurs postes, les entreprises prévoient une hausse moyenne globale des salaires de 0,8 % supérieure à celle offerte ailleurs.

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