L’énergie éolienne pas rentable actuellement, réitère la vérificatrice générale
MONTRÉAL | L’achat d’énergie éolienne par Hydro-Québec n’est pas rentable actuellement au niveau financier, a fait savoir la vérificatrice générale du Québec, mardi.
Comparativement à l’hydro-électricité, la société d’État perd de l’argent en achetant l’énergie éolienne, a laissé savoir Guylaine Leclerc, interrogée par Paul Arcand, au 98,5 FM.
«Sur une base historique des années qu’on a compilées, ce n’était pas rentable. Pour le futur, on verra», a-t-elle ajouté.
Comme le soulignait déjà en mai Mme Leclerc, les achats d’électricité éolienne imposés par le gouvernement à Hydro-Québec à des promoteurs privés ont coûté jusqu’à présent 2,5 milliards $ aux contribuables québécois entre 2009 et 2016.
La vérificatrice générale (VG) avait eu le mandat de faire «une étude sommaire sur la tarification d’Hydro-Québec», et non un «audit de performance».
«Il y a d’autres impacts que nous n’avons pas commentés», a-t-elle souligné.
Récemment, le PDG d’Hydro-Québec soutenait que le tarif d’électricité exigé pour le projet de parc éolien Apuiat de 200 mégawatts, près de Port-Cartier, pourrait occasionner à la société d’État des pertes financières estimées «entre 1,5 milliard $ et 2 milliards $ sur la durée du contrat» de 25 ans. Hydro-Québec a depuis été rappelée à l’ordre par le ministre des Ressources naturelles, Pierre Moreau, et le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.
Guylaine Leclerc a précisé mardi qu’elle n’avait pas le mandat de regarder ce controversé projet, dont les promoteurs sont composés de Boralex, de la nation innue et de la Société renouvelable Canada.
«La seule chose que j’ai posée comme question, c’est quel est l’impact sur le budget, a aussi fait savoir la VG, mardi. Et il n’y’ en a pas parce que les ententes sont en train d’être négociées.»
Hydro-Québec et les Innus discutent depuis plus de trois ans, mais sont incapables de trouver un terrain d’entente pour la construction de ce parc éolien.