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Sport automobile: oui, mais taisez-vous

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Biffez les noms de Stroll père et fils et le sport automobile n’existe à peu près pas au Québec.

Certes, on pousse les hauts cris et on sort les casseroles, mais cela ne va guère plus loin. 

 

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De là à dire que nous sommes en présence d’une toute petite entité dans le portrait sportif global au Québec, il n’y a qu’un pas. On parle ici d’une infime quantité de spectateurs qui se déplacent pour la fête, mais dont la fidélité s’amenuise sitôt la fête terminée. C’était comme cela dans mon temps et ce l’est encore si on est un tant soit peu réaliste.

Les vrais de vrais se déplacent vers Mosport, le seul véritable circuit automobile canadien.

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Certes, il y a St-Eustache, Mont-Tremblant, Sanair et probablement quelques autres pistes sans grande envergure, sauf Mont Tremblant qui vivote grâce à la générosité de Monsieur Stroll encore une fois. Sans lui, la course, l’authentique, aurait peine à survivre. À l’heure qu’il est, les circuits susnommés sont davantage les hôtes d’école de course que d’évènements lucratifs.

Plus riche, l’Ontario s’est dotée de circuits en pleine campagne (Shanonnville et Calabogie) qui échappent à la critique du bruit mais dont les recettes démontrent encore une fois que la course automobile n’est pas une affaire particulièrement rentable chez nous. 

L’actualité récente nous a fait croire à une montée de boucliers pour défendre la course automobile et ses vroum, vroum gênants.

Il faudrait d’abord nous dire de quoi on parle, bref définir ce qu’est la course automobile.  Est-ce que c’est la F 1, le Nascar avec ses accidents en cascade et ses shows de boucane, les drags et leurs vitesses vertigineuses? Dans un questionnaire du genre «qu’est-ce qui vous plait davantage dans les sports motorisés», je suis à peu près sûr qu’une majorité opterait pour la Formule 1 parce que cela fait plus chic, plus glamour.  Et si j’allongeais la question, je parie que le bruit des moteurs deviendrait la caractéristique préférée des répondants. Alors, rangez vos pancartes car peu importe.

Quoi que l’on dise ou écrive sur le sport automobile au Québec, on fait face à une entité quasi inexistante. Le scénario est toujours le même: trop de bruit et pas assez d’argent. Qui pourrait aussi se traduire par allez faire du bruit ailleurs. 

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