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Tout le cheptel des cerfs d’élevage serait menacé

La découverte d’un premier cas de maladie débilitante inquiète les producteurs

Une partie du troupeau de cerfs rouges à Grenville-sur-la-Rouge où la maladie débilitante du cervidé a frappé un jeune mâle.
Photo collaboration spéciale, Stéphane Sinclair Une partie du troupeau de cerfs rouges à Grenville-sur-la-Rouge où la maladie débilitante du cervidé a frappé un jeune mâle.

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GRENVILLE-SUR-LA-ROUGE | Tout le cheptel de cerfs dans les élevages de la province serait menacé par la maladie débilitante du cervidé à la suite de la découverte d’un premier cas au Québec dans une grande ferme des Laurentides.

La ferme touchée fournit tous les géniteurs à travers le Québec. Si bien que l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) craint que d’autres élevages soient touchés.

« Tous nos membres sont nerveux. Tous les cervidés du Québec sont menacés en ce moment », explique Armand Plourde, conseiller à l’UPA.

Le Journal s’est rendu hier près de la ferme d’élevage de Grenville-sur-la-Rouge, dans les Laurentides, où un premier animal atteint de la maladie a été découvert. Une employée a confirmé qu’il s’agit bien de ce troupeau.

Or, même si Québec a annoncé que le troupeau était en quarantaine, tout semblait normal. Il n’y avait aucun inspecteur du gouvernement ni aucune indication de quarantaine.

Le ministère de la Faune n’a pas annoncé hier si la chasse, qui doit ouvrir samedi, pourra avoir lieu ou non. Lundi, il avait indiqué sur sa page Facebook étudier la question.

Sous le choc

« Des communications publiques seront effectuées très prochainement pour tenir la population informée des actions qui seront menées sur le terrain où des mesures exceptionnelles seront prises pour certains secteurs, soit une très faible partie des zones 9 ouest et 10 est », a toutefois commenté par courriel le ministre Luc Blanchette, en précisant que l’on devait être « proactif ».

De son côté, le directeur général de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, Alain Cossette, était sous le choc.

« Il [le cerf malade] a nécessairement été en contact avec d’autres animaux. Le gouvernement devrait être sur le terrain », avance M. Cossette. Il soutient que le gouvernement devrait installer une double clôture et faire abattre tous les animaux [de la ferme] rapidement puisque la maladie est très contagieuse.

« On risque de contaminer le Québec », dit-il.

Le président de l’Association des éleveurs de cerfs rouges du Québec veut rassurer les consommateurs. Il explique que le système de détection des maladies mis en place par l’industrie avant que la viande se retrouve sur les tablettes fonctionne.

« Je suis moi-même un consommateur », précise André Viau.

-Avec la collaboration de Vincent Larin, Le Journal

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