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Gare d'autobus de Sainte-Foy: l'art d'avoir l'air d'un village

Quand je pars de la gare de Sainte-Foy ou que j’y arrive, je l’avoue, j’ai honte pour notre belle ville.
Capture s'écran, Google Maps Quand je pars de la gare de Sainte-Foy ou que j’y arrive, je l’avoue, j’ai honte pour notre belle ville.

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Pas de restaurant, 35 minutes d’attente pour monter dans un taxi, la gare d’autobus de Sainte-Foy a des allures de station de petit village perdu quelconque. Rien à la hauteur de la beauté et de l’importance de la ville.

Toutes les semaines, je me rends à Montréal pour affaires. Par conviction écologique et pour travailler pendant mon déplacement, je choisis d’y aller en autobus. Quand je pars de la gare de Sainte-Foy ou que j’y arrive, je l’avoue, j’ai honte pour notre belle ville.

J’ai de la difficulté à croire que, pour certains touristes, c’est le premier contact qu’ils ont avec notre capitale nationale ou le dernier au revoir. J’ai le privilège de voyager dans plusieurs pays pour mon travail et peu de gares où je suis descendue sont aussi dépourvues que celle de Sainte-Foy. Même les stations de certaines capitales de pays qui en arrachent offrent au moins la possibilité de prendre une bouchée et de monter dans un taxi dans des délais raisonnables.

Machines distributrices

Des chips, du chocolat, des peanuts et du café de distributrice, voilà tout ce que vous pouvez vous mettre sous la dent à la gare de Sainte-Foy.

Depuis près de dix mois, il n’y a plus de restaurant. Celui qui, depuis 1998, nourrissait le million de voyageurs par année qui transigent par la gare n’a pas renouvelé son bail en janvier dernier. Depuis, Sainte-Foy est une gare «apportez votre nourriture», si vous voulez manger en attendant votre départ.

Cette semaine, une employée de la billetterie d’Orléans Express m’a indiqué qu’un nouveau restaurant devrait ouvrir dans les prochaines semaines. Lors de mon attente, des ouvriers s’affairaient d’ailleurs derrière des panneaux de gypse à faire avancer les travaux.

Va pour le restaurant. Problème temporaire pourrait-on dire.

Pas de taxi

Mais quand on revient de nos rencontres d’affaires en fin de journée et qu’il est impossible de monter dans un taxi avant 30-35 minutes, que l’on fait même du covoiturage en taxi avec des inconnus, là, on fait vraiment «village».

Il est 17 h, en pleine semaine, nous sommes plusieurs professionnels à revenir de rencontres d’affaires. L’autobus est bondé et pas un seul taxi ne nous attend.

Ça peut arriver. Journée achalandée.

Mais attendre 35 minutes pour que, finalement, une voiture arrive, ça fait dur!

Nous étions tellement exaspérés que nous sommes tous montés dans la même voiture pour nous rendre à nos résidences respectives. Du covoiturage de taxi!

Pas les mêmes fournisseurs de services, mais la même gare

Je sais bien que le restaurant et les taxis n’ont aucun lien d’affaires entre eux. Ce sont des fournisseurs de services distincts. Mais le voyageur, lui, ne fait pas la nuance. L’expérience qu’il vit à cette gare est médiocre et aux antipodes de ce que la ville a à offrir.

Québec du 21e siècle

J’aime Québec. C’est ma ville. J’y suis née et j’y suis revenue. J’y élève ma famille. Je souhaite de tout cœur que notre capitale nationale soit digne de ce titre et qu’elle offre des options de transport en commun, régional et interurbain, dignes de ce qu’elle est : une belle ville historique de son temps!

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