Gatineau: sept ans de prison pour une mère qui a tué son bébé
La fillette de six mois serait décédée dans d’atroces douleurs, il y a quatre ans
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GATINEAU | Une mère de famille de l’Outaouais a été condamnée vendredi à sept ans et demi de pénitencier pour la mort de son bébé de six mois.
Martine Soucie, 26 ans, a reçu sa sentence sept mois après avoir été reconnue coupable de l’homicide involontaire de sa fillette.
La petite Miliange Soucie est décédée le 16 novembre 2014 dans son logement de Gatineau.
« Nous sommes au Québec, donc je ne m’attendais à rien de plus sévère », a commenté avec désolation le père de l’enfant, Ghislain Guilbeault.
Grandes souffrances
Des constables spéciaux ont dû intervenir pour séparer des membres des deux familles après le prononcé de la sentence.
Martine Soucie a toujours clamé son innocence.
Selon les éléments dévoilés lors du procès, la petite Miliange Soucie a probablement connu une mort extrêmement souffrante alors que son fémur droit a été cassé en deux quelques heures avant son décès.
La mère était à ce moment-là seule avec la petite. Au procès, elle a tenté d’expliquer la blessure, en décrivant comment la grande sœur de Miliange lui tirait souvent les jambes. Selon les experts, il est impossible que cela soit la cause de la blessure.
Cette fracture « hautement insupportable », selon des experts qui ont témoigné, a provoqué une embolie pulmonaire qui a mené à la mort de l’enfant.
Selon les examens réalisés après son décès, Miliange présentait de multiples fractures subies depuis sa naissance.
Le père de Miliange espère maintenant pouvoir tourner la page sur ces quatre dernières années pénibles.
La poire en deux
« Je peux enfin commencer le deuil de la perte de ma petite fille. Le processus judiciaire a été extrêmement long », déplore M. Guilbeault.
La Couronne réclamait 12 ans de prison, alors que la défense demandait de deux à cinq ans de prison. La juge Anouk Desaulniers a coupé la poire en deux.
La mère a aussi été condamnée à une peine d’emprisonnement pour des voies de fait graves et des voies de fait causant des lésions pour les blessures reliées au syndrome du bébé secoué.
Ces peines seront cependant purgées de manière concurrente, ce qui fait qu’elles ne s’additionnent pas à la peine de sept ans et demi.